Qui Suis-Je (TV)
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TERMINAL DE LA WINCH AIR, AEROPORT JOHN F. KENNEDY, NEW YORK.
Sullivan, Kerensky et Joy embarquent dans le jet privé de Largo tout en ironisant gentiment sur l'absence de leur patron qui vient de se casser la jambe. L'ambiance est détendue, le ton est narquois.
- J : Au courant pour Largo ?
- Su : Ouais… ah qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour éviter un voyage d'affaire !
- J : Je ne crois pas qu'il se soit cassé la jambe exprès…
- Su : Oui quand on se prend pour un champion de hockey, on le paye un jour ou l'autre. D'ailleurs la preuve…
- K : C'est en montant l'escalier pour retourner aux vestiaires qu'il s'est cassé la jambe !
Pendant que tout le monde se marre , Cardignac embarque en toute décontraction, avec une tonne de bagages sur l'épaule, dont son équipement de golf… à la surprise assez glacée de Joy et Kerensky qui échangent un regard incrédule.
- Su : J'ai proposé à Michel de nous accompagner puisqu'il y avait une place de libre.
- Cardignac naturel de prétention : Je dirigeais le département informatique avant de reprendre la Winch Air…
Et pendant que tout le monde s'installe, Largo, confortablement installé dans son fauteuil de bureau, joint l'équipe par visiophone, tout en prenant ses médicaments avec un grand verre de lait tandis que Simon fait le clown avec ses béquilles dans son dos.
- J : On te manque déjà ?
- L : Non je vous surveille, c'est moi qui ai eu l'idée de cette rencontre à Silicon Valley
- C : Vous en faites pas Largo, je suis là pour vous remplacer… je manipulais des puces électroniques avant de savoir parler
- S : Ça explique ses problèmes d'élocution !
- J : Et puis Kerensky est là pour renforcer la sécurisation du réseau.
- Su : Alors arrêtez de nous espionner et contentez-vous de vous remettre sur pied… si je peux me permettre l'expression.
- L : Très bien… à plus tard.
Largo prend Sullivan au mot, il saisit sa jambe droite, pourvue d'une attelle noire du bas du mollet au haut de la cuisse par dessus le pantalon, et la hisse à deux mains pour l'installer sur le bureau avec une grimace éloquente…avant de couper la communication.
Simon nargue Largo qui regarde douloureusement son attelle
- S : Et si tu venais avec moi faire du surf à Hawaï ?
- L : Avec une jambe cassée ? Bien sûr, bonne idée !
- S : Ça fait mal ?
- L : À ton avis ?
Simon toujours prêt à rire donne un petit coup de béquille contre la jambe de Largo qui pousse un petit cri mi-douleur mi-protestation symbolique en repoussant l'enquiquineur d'un geste complice. Simon finit de remplir son sac de voyage sur le coin du bureau de Largo.
- S : Ben t'as tort. Les filles adorent. Il y a rien de mieux qu'un grand blessé pour être entouré de jolies infirmières.
- L : Fais attention, ça tourne à l'obsession…
- S : Ben attends, je prends soin de ma petite santé. D'ailleurs tu devrais en faire autant…
Largo jette un discret coup d'œil à sa montre…
- L : Je voudrais bien… mais, moi je suis un obsédé du boulot. Dépêche-toi, tu vas rater ton avion.
Simon embarque son sac sur une épaule et sa planche de surf sous l'autre bras et il se dirige vers la sortie.
- S : Salut ma poule !
Il ouvre la porte et… se trouve nez à nez avec une charmante jeune femme…
- La dame : Ah je pensais tomber sur Largo…
- S : Ah Largooo… l'obsédé du boulot… il vous attend !
Il laisse passer la jeune femme et tarde un peu avant de disparaître…
- S : Pousse pas trop sur les séances de kiné, hein !
Largo fait mine d'ignorer Simon…
- L : Salut Mandy…
- M : Désolée, je suis un peu en avance.
À l'aéroport, alors que l'avion est tracté jusqu'à la piste de décollage, Cardignac essaye en vain de passer un coup de fil à sa secrétaire sur son portable alors que John consulte son agenda électronique
- C : Allo ? Hein ? Gabriella ?… Il doit y avoir un problème de réseau…
- Su : C'est dû aux appareils de navigation. Je porte un pacemaker et il y a des fois où je sens des petites décharges.
Kerensky commence à éternuer et Joy s'inquiète de sa petite santé…
- J : C'est à cause de la clim. ?
- K : Non ça ressemble plutôt à de l'allergie. Et je ne suis allergique qu'à une seule chose, c'est les poils de chat mais si quelqu'un en avait emmené un il l'aurait dit…
Et là, Cardignac parfaitement décontracté, sous le regard des trois autres, ramène un sac sur ses genoux et l'ouvre pour en sortir… un beau matou tigré qu'il installe confortablement contre lui.
- C : Hmm pardon, que je vous présente… Dites bonjour à Monsieur Puddy… un cadeau de ma mère… Il va rester là bien gentiment…. Hein que tu es un gentil minou tout mignon hmmm…
Regard amusé et attendri de Joy au chat puis... à Kerensky chez qui on sent monter une légère exaspération fataliste alors que l'avion décolle.
- Pilote : Bonjour tout le monde, notre avion va décoller, on sera à San José dans approximativement six heures. Le temps est dégagé, ça devrait être un voyage agréable.
Kerensky a l'ai d'en douter… il éternue de plus belle.
- K : Vous ne voulez pas ranger cette boule de poils quelque part ?
Quelque part devant une installation informatique complète quelqu'un écoute les conversations de l'avion…
- C : Monsieur Puddy est vraiment désolé de vous infliger un tel désagrément.
L'inconnu pianote un peu, manipule un joystick… et l'avion commence à connaître quelques secousses.
Joy lève le nez de son magazine.
- J : Dites moi, Jerry, c'est ça que vous appelez un petit voyage agréable ?
Mais Jerry ne répond pas. Une voix déformée se fait entendre dans la carlingue..
- X : Désolé, il y a un petit changement de programme. Si vous n'avez pas attaché vos ceintures je vous conseille vivement de le faire.
Échanges de regards, les passagers ont immédiatement compris la situation et tentent de réagir avec sang froid. Comme l'avion devient fou, ils s'attachent précipitamment et encaissent les plongeons, accélérations et secousses en tous genre comme ils peuvent. Aux premières secousses, Puddy s'est échappé des bras de Cardignac et a pris ses pattes à son cou…
GÉNÉRIQUE
Après quelques minutes de folie aérienne démontrant la toute puissance du manipulateur l'avion retrouve un vol plus calme. Immédiatement Joy et Kerensky débouclent leur ceinture et Joy se précipite vers la porte qui mène au poste de pilotage. Mais lorsqu'elle l'atteint elle est violemment projetée en arrière par une puissante décharge électrique. Kerensky la rattrape de justesse et l'aide à reprendre son équilibre tout en scrutant l'ensemble de la cabine.
- Su : Vous êtes blessée, Joy ?
- J : Non ça va
- C : Mais enfin, qu'est-ce que ça veut dire ?
- X : Vos pilotes ont été drogués, ils sont tous les deux en train de dormir. C'est moi qui dirige l'avion depuis le sol, un peu comme avec une maquette téléguidée. La porte du cockpit a été électrifiée pour décourager toute intrusion inopportune comme Joy vient de le constater. Et je vous signale aussi qu'un bouclier électromagnétique brouille les réseaux de vos gadgets électroniques. Allez-y, essayez-les.
Les plans alternent entre X et l'avion… on voit l'inconnu de dos à contre-jour puis un œil… une barbe… et la voix non brouillée nous rappelle…. Ross Naylor si on a une bonne mémoire visuelle et auditive. Pour ce qui est du lieu… on peut reconnaître l'écran mural et les équipements du Bunker au fil des plans pendant l'épisode.
Dans l'avion Kerensky a repéré un micro à l'arrière de la cabine. Il lui règle son compte tout en discutant avec l'adversaire.
- K : Vous êtes un homme très prévoyant on dirait.
- N : Qui vous a dit que j'étais un homme ? Encore deux autres choses, la carlingue est également électrifiée, y compris les parois intérieures, alors ne jouez pas les héros, à moins de vouloir finir en barbecue. Et d'autre part même si par un coup de chance extraordinaire vous arriviez à détourner mon système de téléguidage, je ferais sauter l'avion.
- J : Mais qu'est-ce que vous voulez ?
- N : Ma revanche.
- C : Pourquoi ?
- N : Pour ce que vous avez fait subir à mes hommes et moi, Largo…
Là l'équipe de l'avion se fige…Si l'adversaire croit que Cardignac est Largo, c'est donc qu'il ne voit pas ce qui se passe dans la cabine…
- Su : Largo ? !
- C : Quoi ? !
Joy et Sullivan font signe à Cardignac de se taire. Kerensky au fond de la carlingue leur fait signe de venir près de lui, ils parlent à voix basse.
- K : J'ai flingué ce micro donc ici il ne pourra pas nous entendre et on sait qu'il n'a pas d'accès visuel à la cabine. J'imagine qu'il a besoin de toute la mémoire pour piloter l'avion c'est pour ça qu'il ne l'a pas connecté.
Naylor qui n'entend plus rien s'impatiente…
- N : Alors vous êtes prêts à jouer aux devinettes avec moi ?
Sullivan et Joy regagnent l'avant de la cabine.
- Su : Aux devinettes ?
- N : Oui, cette fois vous devrez deviner mon nom.
- Su : Je suppose qu'on est obligés d'accepter…
- N : Oh, est-ce que j'aurais oublié de vous signaler que j'ai programmé votre jet pour qu'il s'écrase dans une heure ?
Regard des passagers du jet… Joy regarde sa montre
- N : Si j'ai bien compté il vous reste 48 minutes avant de mourir. À moins que vous ne trouviez mon nom.
- C : D'accord et en admettant qu'on y arrive qu'est-ce qui se passera ?
- N : Il y a un petit terrain dégagé juste à la sortie de Cleveland. Je vous ferai atterrir là-bas.
Tout le monde retourne à l'arrière de l'appareil pour donner son avis.
- J : Il ment, on n'aura pas la moindre chance de sortir de là en vie.
- K : Oui mais on n'a pas le choix, il vaut mieux jouer le jeu. En plus cela fera diversion et pendant que vous l'occuperez j'aurai le temps de chercher un moyen de récupérer les commandes…
- C : Non. Non, non, non , non non non, il vient de dire que…
- K : Chhuuut
- Cardignac un ton plus bas : … qu'il ferait exploser l'appareil si on touchait à quoi que ce soit !
- K : Il ne se rendra pas compte que c'est moi qui dirige le zinc.
- N : C'est trop calme là dedans, je veux entendre vos voix, parlez-moi avant que je m'énerve
Joy, Sullivan et Cardignac remontent vers l'avant tandis que Kerensky commence à dévisser une plaque le long de la paroi de l'avion.
- C : Qu'est-ce que vous voulez qu'on dise à par que c'est de la folie ?
- N : Mais bien sûr que c'est de la folie Largo. C'est de la folie, c'est ce qui rend ce jeu aussi excitant… L'horloge tourne…
- J : Très bien…Vous êtes extrêmement malin et rancunier
- N : C'est un bon début.
- C : Vous avez réussi à maîtriser l'appareil et à le piloter, je présume que vous avez un bon niveau en technique et en informatique
- N : Eh, c'est bien vous progressez vite
Kerensky a fini de démonter la plaque et il contemple les faisceaux de fils…
- J : Tu touches l'un ce ces fils et tu te fais électrocuter !
- K : Il faut absolument que je passe, c'est la seule manière…
Pendant que Kerensky cogite devant les câbles, les autres continuent d'occuper l'adversaire…
- Su : Alors, ça nous donne combien de candidats en liste…
- N : ah allez, lancez des noms au hasard !
- J : Très bien. Vous êtes… vous êtes Vladimir Zoltac, vous travaillez pour l'aérospatiale chinoise et nous avez essayé de faire exploser le satellite du Groupe W il y a quelque temps.
- Su : Ouais, je me souviens maintenant…
Début du flash back de l'épisode "le souffle du passé" au moment où le camion transportant le satellite arrive sur le parking de l'autoroute… tandis que Sullivan se rappelle les événements à voix haute couvrant en partie le son du flash back
Le convoi s'arrête juste à côté du camion citerne… D'une voiture noire qui le suivait descendent les 4 types du hangar et Zoltac.
- 1er type : Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi on s'arrête ?
- Su : Avec vos hommes vous avez tenté de saboter le programme européen du satellite Aérospace, vous étiez prêt à tuer des innocents s'il le fallait. Mais Largo a fait échouer votre projet.
Largo, toujours dans la voiture, retire ses lunettes
- L : Ok les gars…
Le plan revient sur le visage de Sullivan…
- Su : Il y avait Simon aussi. Et vous étiez en embuscade avec Largo. Vous avez juste eu le temps de les intercepter avant le lancement du satellite
Reprise du flash back
- Simon, planqué entre deux voitures sur le camion transporteur : On ne bouge plus !
Largo se montre, sans armes , les bras le long des hanches, face à face avec Zoltac, style duel de western…les deux hommes se toisent…
- L : Zoltac, dites à vos gorilles de lâcher leur arme, s'il vous plait… et au ralenti !
Les malfrats, surpris, commencent à sortir doucement leurs armes…
- Z : Eh, relaxe, vous avez le satellite. Ça vaut beaucoup plus cher que moi et mes hommes…
- L : Je veux qu'ils déposent leur arme au sol, doucement.
Ils s'exécutent sous la menace de Simon. Joy reste planquée derrière des bidons.
Zoltac esquisse un geste pour prendre quelque chose dans sa poche, qu'il sort doucement…
- S : STOP !
Zoltac poursuit doucement son geste et sort un petit boîtier… en appuyant sur un bouton.
- Z : Du calme… je viens de … je viens d'armer le détonateur qui déclenchera l'explosion du satellite, c'est une précaution nécessaire… cette bombe peut très facilement faire exploser ce camion citerne, il suffit que j'appuie sur ce bouton, alors je vous propose un marché : Moi et mes gars, on s'en va et tout le monde reste en vie.
- L : Pour quelle raison vous faites ça ?
- Z : Parce que je suis un capitaliste convaincu, le profit m'intéresse, le mien surtout… Je soigne ma petite entreprise, voilà tout. On a beaucoup de points en commun M. Winch…
- L : Libre à vous de le croire !
Soudain, les types ramassent leurs flingues… et la bataille fait rage. Joy et Simon livrent bataille sur le camion de voiture. Ils descendent chacun deux gars. Pendant ce temps, Largo règle son compte à Zoltac, à la main… Il commence par bloquer la main qui tient le flingue… quelques coups bien appliqués et pour conclure, un bon crochet du gauche… et un coup de boule qui lui éclate le nez. Puis il ramasse la télécommande tombée à côté. Zoltac essaie de ramasser son flingue mais Joy arrive et lui écrase la main du pied.
Retour à l'échange entre l'avion et le Bunker...Kerensky s'affaire, il emprunte le portable de Joy…
- Su : Le mobile de la vengeance me paraît évident. Largo vous a empêché de récupérer la somme promise par l'agence spatiale chinoise et vous avez fini.. où déjà ?
- J : Aux dernières nouvelles, vous avez été condamné à 20 ans de prison en Belgique. Alors, vous vous êtes échappé, Vladimir ?
- N : Eh non, désolé, je ne suis pas Vladimir, et vous n'aviez droit qu'à une seule mauvaise réponse. À la prochaine erreur j'ai bien peur que l'un de vous doive payer, histoire de corser un peu les choses. Tu t'amuses bien Largo ?
Cardignac s'agite avec un rictus nerveux, il répond à voix haute puis moins fort, d'avantage à l'attention de ses compagnons de voyage que pour l'adversaire…
- C : Je suis au bord de la crise. Je ne sais même pas où est passé Puddy et je ne devrais même pas être là.
Kerensky lui répond à mi-voix en le chopant par le revers de la veste et il le repousse vers Joy qui le regarde droit dans les yeux en l'empoignant elle aussi par la veste, pas vraiment compréhensive…
- K : Je vous conseille d'oublier votre minet.
- J : Il croit que vous êtes Largo alors parlez-lui !
Cardignac apprécie très moyennement la situation, il aligne les mimiques nerveuses
- N : Largo ?
- C : Oui, je vous écoute.
- N : Qu'est- ce qu'il y a ? Je ne t'entends plus. Est-ce que tu aurais la trouille ? je ne veux pas que tu tourne de l'œil, je m'inquiète pour toi…
- Cardignac avec un humour morbide :
- C : Ça va à merveille
- N : Parfait. Allez, le jeu n'est pas terminé.
Pendant ce temps, au dernier étage du Groupe W, Largo pianote, le clavier d'ordinateur confortablement installé sur les genoux, la jambe droite posée sur le bureau… pendant que Mendy s'affaire dans la chambre.
- M : Largo ?
- L : Une seconde...
Visiblement Largo est absorbé par son travail et souhaite finir, il jette un coup d'œil à sa montre…
- L :Hmm de toute façon il y a pas le feu, ta séance photos ne commence pas avant onze heures, alors on a tout le temps.
- M : Regarde, je voudrais te montrer le modèle qu'on va me faire porter. J'ai besoin d'un avis objectif.
Et elle sort de la chambre… en slip, soutien gorge et déshabillé rouge vaporeux.
Largo tourne machinalement la tête… et son regard est capté par le spectacle, du coup c'est tout le fauteuil qui pivote et d'un coup l'homme est très attentif ! La caméra remonte tout le long du corps de Mendy en gros plan… (on voit d'ailleurs une superbe cicatrice verticale au dessus du nombril LOL)
- L : Ah, je ne savais pas que tu faisais la lingerie.
- M : C'est exceptionnel, la marque fait une semaine de promo, je suis payée une fortune.
Regard gourmand de Largo pendant que madame prend des poses.
- L : Aahhh
- M : Ça va paraître dans tous les magazines de New York. Ça ne va pas me donner une image trop…femme objet ?
Largo a un rictus qui laisse filtrer ses pensées malhonnêtes, il ne semble pas vraiment attentif et convaincu par ses paroles…
- L : Euh, ça dépend du photographe. Du moment que c'est fait de manière artistique…
Mendy en rajoute dans les attitudes provocantes, elle se penche de profil pour s'appuyer au dossier du canapé
- M : Tu trouves pas que c'est de la nudité gratuite ? Et encore, t'as pas vu la petite combinaison…
Largo plus qu'intéressé :
- L : Ah parce qu'il y a mieux ?
- M : Hmm hmmm
- L : Tourne-toi, un peu…Et ça donne quoi avec la combinaison, hein ?
- M : J'en sais rien, je l'ai pas encore mise.
- L : Bon, allez…
Largo a visiblement abandonné toute idée de finir son travail… il pianote à la va-vite pour fermer ses fichiers, pose le clavier sur le bureau sans le moindre soin, attrape sa jambe pour la descendre du bureau, choppe ses béquilles au passage et se précipite vers la chambre où Mendy vient de disparaître à la recherche de la combinaison… il monte deux marches avec les béquilles, puis estimant que ça ne va pas assez vite, il les lâche et monte les deux dernières marches à cloche-pied avant de sautiller jusqu'à la chambre où il s'engouffre sans la moindre retenue.
- L : Tu sais, je trouve qu'il n'y a pas assez de place pour la mode dans les magazines financiers !
Dans l'avion , Kerensky s'est installé sur le bureau, il bidouille des fils avec le portable de Joy pendant que la conversation avec Naylor se poursuit.
- N : Alors ? j'attends vos propositions, ça traîne, vous avez peut-être besoin qu'on vous réveille un peu.
Naylor manipule le joystick et l'avion fait quelques embardées. Joy s'accroche pour ne pas tomber et elle sollicite Sullivan et Cardignac du regard
- N : Allez, j'attends !
- J : On réfléchit mais on n'a pas d'idée pour l'instant… Aidez-moi !
- N : Et bien discutez, concertez-vous et dès que vous serez prêts donnez-moi la réponse.
- Su : C'est peut-être le professeur David Drayten
Début du flash back de l'épisode « Alerte maximale ». Drayten harangue la foule qui participe au sit-in devant l'entrée de la centrale nucléaire pour empêcher l'accès du camion qui apporte l'uranium.
- D : La direction de Gotwald m'a proposé de visiter cette centrale afin que je puisse regarder sans la moindre indulgence quelles sont les mesures de sécurité opérationnelles mises en place ici. Vous savez que je serai pointilleux…
La voix de Sullivan couvre celle de Drayten sur les images du flash back…
- Su : Nous pensions qu'il voulait nous aider, mais il ne cherchait qu'à pénétrer dans notre centrale nucléaire. C'était le chef d'une association anti-nucléaire, un de ces militants pour qui le combat est synonyme de terrorisme.
Le flash back s'interrompt au moment où les manifestants se lèvent et dégagent l'accès à la centrale.
- Su : David Drayten… Cet illuminé avait décidé de nous donner une leçon en désactivant les systèmes de refroidissement de la centrale tout en prenant ma fille et Largo en otage.
Il reprend alors que Drayten tient Kathleen contre lui, un revolver plaqué contre elle pour tenir Largo en respect dans la centrale.
- Ka : David, dis-moi ce que tu as fait.
- D : Ah ah j'ai fait éclater la vérité, c'est tout. J'ouvre les yeux du monde !
- L : Et qu'est-ce que le monde voit ?
- D : Que le nucléaire sera toujours une menace absolue. C'est Marco qui a mis au point cet engin et Marco n'était qu'un vulgaire étudiant en électronique et il a réussi, alors imaginez ce que pourrait faire un ingénieur de haut rang !
- L : Vous allez déclencher une catastrophe majeure et rien d'autre !
- D : Mais bien sûr que non ! Le processus s'arrêtera avant le seuil critique, on a tout prévu, il n'y aura pas de catastrophe mais le monde verra l'étendue du désastre auquel il a échappé. Le monde verra que j'avais raison.
- L : Non, le monde verra juste un homme pitoyable et prêt à sacrifier des vies par vanité et vous ne convaincrez personne de cette manière là.
Largo repère une grosse clef anglaise sur une étagère…
- Ka : Comment as-tu pu faire ça ?
- D : Quelle autre solution aurais-je pu trouver ? Continuer à faire le clown dans la rue ? Il fallait un acte fort. Marquer les esprits. Et je sais que toi plus que n'importe qui peut comprendre ça.
- Ka : Non, tu te trompes, je ne comprendrai jamais. Tu as trahi tous les principes que tu défendais !
- Haut parleur : toutes les personnes étrangères au service de sécurité doivent impérativement quitter le bâtiment.
- L : Et ça s'arrêtera quand ?
- D : Dans un instant…
Largo esquisse un pas vers Drayten et Kathleen. Immédiatement Drayten braque son arme sur lui/
- D : Ne faites pas de bêtises !
Un agent de sécurité arrive, ce qui crée une diversion…
- L : Attention, il a une arme !
Kathleen crie et se dégage de l'étreinte de David tandis que Largo s'empare de la clef et l'abat sur le bras armé de Drayten pour l'empêcher de tirer sur l'arrivant avant de l'attraper par le col en brandissant la clef
- L : Maintenant, vous allez obéir !
Fin du flash back et retour dans l'avion où Sullivan regarde sa montre en continuant de parler.
- Su : Une chance qu'on ait pu empêcher cette catastrophe.
- N : Alors ? le professeur David Drayten ? vous êtes tous d'accord ?
Joy réfléchit à haute voix tandis que Cardignac fulmine sur son siège
- J : Il a le niveau en technologie…
- C : hmmm !mmm OUIII
- N : Non. Mauvaise réponse.
Naylor, ravi, pianote sur son clavier…
- N : Mauvaise réponse.
Et à bord de l'avion Sullivan s'effondre.
- Su : ahhh… mon pacemaker…
- C : John ?
- J : Ne le touchez pas !…Il a des convulsions !… John ? Vous m'entendez ? Calmez-vous ! Qu'est ce qui s'est passé ?
- K : La barrière électromagnétique je suppose, son pacemaker a fait un court circuit.
- C : On peut faire quelque chose ou il est perdu ?
- J : ça je sais pas encore…. Il respire plus
Joy commence à faire du bouche à bouche à Sullivan, elle demande l'aide de Kerensky pour le massage cardiaque tandis que Cardignac regarde, passablement inquiet.
- J : Masse-le
- J : John ! Revenez John ! Tenez bon !
- J : Vas-y ! Allez !
Sous les efforts de Joy et de Kerensky, Sullivan reprend connaissance
- J : Vous m'entendez ?
Sullivan commence à réagir.
- N : Soyez plus prudents à l'avenir. Réfléchissez avant de répondre. Il vous reste 28 minutes. Alors ? qui a envie de tenter sa chance ?
- C : Pourquoi pas Lucien Dupère ?
- J : Il est mort, je l'ai lu dans le Times. Et Ross Naylor, mon patron à la CIA, est mort en prison.
Kerensky récupère l'organiseur de Sullivan par terre et commence immédiatement à le démonter…
- K : Non, il s'agit forcément d'un homme plus… plus égocentrique, plus enragé, plus révolutionnaire dans l'âme. Que diriez-vous de Jakob Santos. Il a accusé le Groupe W d'avoir soutenu financièrement le dictateur de son pays.
Début du flash back de l'épisode « La tour en otage » (immédiatement après le générique de l'épisode) quand Largo, ficelé sur sa chaise commence par identifier son adversaire et montre clairement sa détermination à ne pas coopérer, tandis qu'une caméra est mise en place devant lui.
- K : Il s'est introduit dan le bâtiment avec un commando armé dans le seul but d'obliger Largo à reconnaître que c'est à cause de Nério Winch qu'on l'avait incarcéré.
- Ramon : …nous avons une douaine d'hommes qui patrouillent partout.
- Sa : Tu fais ce que je te dis Ramon ! t'as entendu !
- L : Jakob Santos !…
- Sa : Vous me connaissez ?
- L : J'ai vu une photo de vous. Où est Moira ?
- Sa : oh, elle est… elle n'est pas très loin. Vous avez vu ma photo, aux infos, quand je me suis évadé. Ah oui, la fameuse vidéo du gardien de la tour, pas mon meilleur profil
- L : Ça remonte à des mois déjà. Cela dit, tout le monde a droit à son quart d'heure de gloire. JE VEUX POUVOIR PARLER À MOIRA !!!
- Sa : Un quart d'heure, c'est vrai. Savez-vous que c'est le temps qu'on me laissait dormir en taule pendant les neuf premiers mois ?! Mais vous vous en tapez, non ?
- L : Écoutez, quoi que vous vouliez faire de moi, Moira n'a rien à voir là-dedans.
- Sa : Vous allez rester assis devant cette caméra et enregistrer ce que je vais vous dire. Vous allez confesser au monde entier que vous et votre groupe vous avez fourni illégalement un appui à la dictature de mon pays et que vous protégez ce régime en dépit de toutes les atrocités qu'il a commises… et que vous m'avez trahi et remis entre les mains de la police secrète.
- L : Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.
- Sa : Dites-le vous êtes coupable, vous n'avez pas le choix !
- L : Non. Je ne parlerai pas !
Et sur un signe de Santos, Largo se prend une bonne mandale sur la joue gauche.
Retour sur Joy dans l'avion
- J : J'en doute. Largo et Santos ont fini par faire équipe pour attraper Moira.
- Pendant que Joy résume le problème, on voit de très brèves séquences de Flash back : Moira qui embrasse Santos en lui caressant les cheveux comme on flatte un bon toutou, puis Moira la main enveloppée dans son mouchoir qui glisse un tableau dans sa boîte.
- J : En fait, elle s'était servi de Santos comme couverture pendant qu'elle essayait de voler pour plusieurs millions de dollars de tableaux dans les coffres du bâtiment.. si quelqu'un doit en vouloir à Largo, c'est plutôt Moira McKenna.
Puis le flash back reprend au moment où Moira fait son entrée dans le Bunker alors que Largo est sous la surveillance de son copain et que John est inconscient, par terre. Largo profite d'un instant d'inattention pour verser de l'eau sur le bureau…
- Mo : Je viens d'avoir le 7e, il sont pratiquement fini d'ouvrir les portes.
- Complice :Génial, on va pouvoir se barrer !
- Mo : Quand les peintures seront chargées.
- L : Vous voulez de l'argent ?
- Mo : Ohhh, voyez-vous Largo, le problème avec une rançon, c'est qu'il faut toujours organiser la façon de la récupérer
- L : On peut faire un transfert.
- Mo : Repérage informatique.
- L : Pas avec un compte aux Bahamas.
- Mo : Une citation à comparaître du Ministère
- L : Si j'arrange le coup je peux le rendre intraçable.
- Mo : Hmmm vous avez si peur que ça de mourir Largo ?
- L : Si vous nous laissez vivre, je vous donne de l'argent, je vous achète nos vies, celle de John et la mienne.
- Mo : Oui… et si les flics m'arrêtent, comment je fais pour l'avoir ?
- L : Qui mieux qu'un homme fortuné peut savoir comment planquer de l'argent ? Laissez-nous la vie et je ferai de vous une femme si riche que ces tableaux finiront sur les murs de vos toilettes.
- Mo : Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour me faire cette offre ?
- L : Je croyais que la police allait arriver et vous arrêterait.
- Mo : Vous savez que vous me dégoûtez ! Je vais vous dire, vous vous prenez pour un être supérieur, vous croyez aussi que vous pouvez acheter tout ce que vous voulez, mais sachez qu'à mes yeux vous n'êtes qu'un minable ! Un pauvre fils à papa…
Largo est parvenu à ses fins. Outrée et énervée, Moira s'est approchée de lui et a posé la main dans la flaque d'eau, il ne lui reste plus qu'à y plonger les fils électriques qu'il arrache dans la trappe du bureau pour envoyer une bonne décharge qui projette Moira à terre. Puis il profite de l'effet de surprise pour s'emparer du revolver du complice de Moira et lui en balancer un grand coup à travers la figure avant de s'enfuir du Bunker avec John qui reprend péniblement conscience, sous les coups de feu de Moira, que la rage et la douleur rendent maladroite. Fin du flash back sur l'image fixe du denier coup de feu de Moira avant que Largo et John disparaissent.
- K : Particulièrement dangereuse, cette petite, et coriace avec ça. Mais c'est pas très vraisemblable. Moira n'aurait jamais pu monter un coup pareil sans l'aide d'un expert. On fait fausse route, là, c'est pas la bonne cliente.
Dans l'avion, John récupère doucement, encore assis par terre, tandis que Kerensky a complètement désossé le téléphone portable de Joy et l'organiseur de John et qu'il connecte leurs fils entre eux, pour un bricolage électronique dont lui seul a le secret.
- J : Ah oui, peut-être… mais c'est pas une raison pour éliminer d'office toutes les filles.
- K : Tu veux une fille ? Tamara Ross. Elle était vraiment folle amoureuse de toi, Largo.
Début du flash back de l'épisode « Sous le charme ». Moira est au volant sur une petite route italienne. Elle roule comme une folle tout en lâchant le volant pour titiller Largo qui n'en mène pas très large et essaye de la raisonner tout en rattrapant le volant de justesse.
- T : Youhou ! Ton cœur bat aussi vite que le mien
- L : Eh ! Fais pas la folle, attrape le volant !
- K : T'avais bien flashé sur Tamara, hein, Largo ? à l'époque, tu ne savais pas encore qu'elle était dingue. Largo, tu te rapelles la réunion du conseil ?
2e partie du flash back, dans la salle du conseil, où l'atmosphère n'est pas la plaisanterie…
- C : L'image du groupe W a eu tendance à souffrir…
Tamara fait irruption comme une folle, en tenue vulgaire et complètement déjantée…chemisier rose transparent sur soutien-gorge noir, et pantalon noir moulant. Elle essaye d'échapper aux vigiles tout en suppliant Largo.
- T : S'il te plaît.. Largo, je t'aime… J'ai fait une terrible bêtise, je le sais maintenant… largo, je t'en prie, j'ai perdu mon calme, je suis désolée
Mais Largo, gêné et mal à l'aise lui demande de sortir et d'un simple hochement de tête il fait signe au garde de l'évacuer…
- Largo, glacial : S'il te plait je te demande de sortir et vite.
- T : Noon, t'as peur de moi, t'as la frousse, admets-le. Tu crois que tu vas te débarrasser de moi comme ça ? Tu crois que c'est la fin ?
Fin du flash back au moment où le gardien l'extirpe de la salle
- J : Elle est morte en sortant du musée, donc, à moins que son fantôme soit revenu, c'est impossible. Non, c'est forcément quelqu'un d'autre.
- N : Eh oui, tant d'ennemis et si peu de temps, n'est-ce pas Joy ?
- J : Très bien… Et si on parlait de… de ce petit trafiquant d'armes, en France qui cavalait après ces micro-images… euh Degas…
Début du flash back de l'épisode « Vacances impossibles » lorsque Degas s'est fait remettre la mallette à la sortie de la gendarmerie tandis que Joy, Largo et Francine sont braqués par son équipe. Largo se voit contraint de lui expliquer l'existence des micro-images…
- D : Ah, vous m'en direz tant. Et où sont-elles ?
- L : Elles se trouvent dans la mallette.
Degas ouvre la mallette pour vérifier tandis que Kerensky commente…
- K : Des plans techniques copiés sur une micro-puce, autant dire la fortune assurée pour n'importe quel vendeur d'armes peu scrupuleux. Malheureusement, Degas n'en a guère profité.
- D : C'est vrai.
Mais des voitures surgissent toutes sirènes hurlantes et la bande de truands s'égaille dans toutes les directions
- Truand : Les flics anti-terroristes ! Fichons le camp d'ici !
Porte-voix : Arrêtez-vous !
- L : Je m'occupe de Degas !
Porte-voix : vous êtes encerclés, jetez vos armes !
Largo poursuit Degas dans un pré, il l'alpague avant de lui balancer un coup de pied chassé puis un bon coup de poing avant d'aller ramasser la mallette pendant que Joy met KO le principal homme de main.
- D :Il y a moyen de s'arranger…
En guise de réponse, Largo lui balance un grand coup de mallette en travers de la figure pour le compte. Fin du flash back.
- J : Degas avait de bonnes connaissances techniques et il avait toutes les raisons de vouloir se venger.
- K : Oui, mais depuis il a balancé pas mal de copains pour alléger sa condamnation et maintenant il est sous protection de la police 24h/24, donc fausse piste.
Joy observe Kerensky qui bidouille toujours le portable et l'organiseur en pièces détachées.
- J : Qu'est-ce que ça donne ?
- K : J'ai essayé de connecter l'organizer de Sullivan à ton portable pour obtenir une liaison satellite grâce au réseau ADSL, ce qui aurait dû résoudre le problème de la barrière électromagnétique. Seulement ça n'a pas marché. Je commence à être à court d'idées.
- J : Il reste à espérer que Largo se demande pourquoi on donne pas de nos nouvelles et que lui fasse quelque chose.
- K : Oui. Mais il ferait quoi ?!
Dans le penthouse, Largo et Mendy semblent avoir bien occupé leur temps… Largo est adossé à l'angle du mur du bureau, calé sur ses béquilles et Mendy sort tranquillement de la chambre en finissant de reboutonner son chemisier, prête à partir. Elle l'embrasse avec reconnaissance…
- M : Merci Largo.
…quand le PC annonce l'arrivée d'un mail. Immédiatement, Largo se détache de la jeune femme et rejoint son bureau pour réceptionner le message.
- L : Il faut que j'aille voir… On devrait faire ce genre de petites séances plus souvent, tu sais, ça m'aide beaucoup au niveau de la rééducation. Si seulement j'avais pas autant de travail…
Mais apparemment, le courrier n'arrive pas à passer…Largo, assis dans son fauteuil pianote sans parvenir à ouvrir le message.
- L : Tiens, c'est curieux…
Mendy qui a suivi Largo jusqu'à son bureau se penche au-dessus de lui et lui pose un bisou dans le cou.
- M : Moi aussi ça m'aide à me détendre avant mes séances photos
Largo sourit et pivote légèrement
- L : Mendy, faut que je travaille…
Alors Mendy s'appuie sur le dossier du fauteuil qui s'incline sous la pression, et penchée au-dessus de Largo elle lui dépose un dernier baiser avant de partir.
- M : Alors à bientôt… sois sage.
Largo se replonge immédiatement sur ce problème de courrier, il essaye d'envoyer un mail à joy…
- L : C'est promis.
Et tandis que Mendy sort, l'ordinateur affiche un message disant qu'il ne peut pas envoyer le mail :
« E-mail could not be sent. Address unavailable at this time »
Largo commente à mi-voix, tout en décrochant le téléphone
- L : Il y a un problème avec ton ordinateur, Joy…
À l'aéroport, quelqu'un décroche le téléphone…
- Al : Terminal WinchAir, Al à votre service.
Largo se recale plus confortablement contre le dossier de son fauteuil…
- L : Al, ici Largo Winch.
- Al : Monsieur Winch, Dieu merci, je me suis fait un sang d'encre, où êtes vous, quelles sont vos coordonnées ?
- L : J'appelle de mon bureau, je ne suis pas parti.
- Al : Vous non plus vous n'arrivez pas à joindre le jet ?
- L : Non.
- Al : je n'y comprends rien, il a disparu du radar juste après le décollage et depuis ils n'ont plus donné aucun signe de vie.
Largo est figé au fond de son fauteuil…
- L : Est-ce qu'il aurait pu s'écraser ?
- Al : Je suis navré pour vos amis mais je ne vois pas d'autre explication. Désolé, Monsieur Winch.
Largo se redresse lentement sur son fauteuil, les yeux rivés sur le message d'échec toujours affiché sur l'ordinateur.
Plan de l'avion dans le ciel. Dans l'avion, Sullivan est avachi sur un fauteuil, en piteux état. Joy a l'air d'un fauve en cage…
- N : Allons, secouez-vous un peu là-dedans. Vous me faites attendre, ça ne va pas. Méfiez-vous, ma patience a des limites.
Kerensky recommence à éternuer…
- N : Des gens aussi intelligents qui sèchent lamentablement, je suis très déçu.
et soudain il a le regard qui s'allume alors que Joy aussi a compris. Ils chuchotent…
- K : Le chat est là !
Miaouaou…
Immédiatement Cardignac rapplique et Kerensky et lui commencent à chercher à quatre pattes l'animal fiugueur… qui finit par sortir de la trappe que Kerensky avait ouverte quelque temps plus tôt.
- C : Monsieur Puddy ?! tu est là ! comment t'es-tu faufilé là-dedans ?!
- K : En tout cas, il s'est pas fait roussir le poil !… Continuez à lui parler…
Cardignac recommence à meubler à voix haute en arrière-plan en se faisant toujours passer pour Largo… tandis que Joy et Kerensky au premier plan étudient les nouvelles implications de leur découverte à voix basse.
- C : Hmhm Bon, voyons voir. Faisons le tour de mes ennemis. Je n'ai pas parlé de mes collaborateurs mais…
- J : Le chat ne s'est pas fait électrocuter ?
- K : Non, parce qu'il n'y a jamais eu de courant. Il a bluffé et on est tous tombés dans le piège à pieds joints.
- C : …tiens, Michel Cardignac, un parfait exemple d'employé modèle qui a toujours fait…. Et que je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur. Non seulement je n'ai jamais…
- J : Donc tu peux te servir des câbles sans danger ?
- K : Oui
- C : … En tout cas je ne lui en voudrais pas de vouloir m'éliminer.
- K : Maintenant, la question est : Qu'est-ce que je peux débrancher sans qu'il le voie ?
Sullivan, aussi mal en point soit-il apprécie l'humour de la situation et il le fait savoir d'une superbe réplique à double sens destinée à Cardignac et à leur adversaire
- Su : Ce mea culpa vous honore Largo. Mais soyons un peu réalistes. Et le type de la mafia ? celui que vous avez fait tomber et qui a juré d'avoir votre peau. Il était envoyé par la Commission Adriatique.
- C : Oui, bien sûr.
Sullivan épuisé par l'effort passe le relais.
- Su : Vous vous rappelez, Joy…
J ; Oui, bien sûr, Ray Scalese.
Début du flash back de l'épisode « Premiers pas ». L'équipe est réunie au Bunker devant l'ordinateur de Kerensky
- K :Je suis penché sur le cas de Ray Scalese, le lieutenant de Valence. Ces images proviennent de la vidéoconférence à laquelle il a participé hier soir dans son appartement.
L'enregistrement défile sur l'écran de l'ordinateur
- Sc : Je peaufine les détails en ce moment. Je suis sûr que Valence ne se doute de rien. L'équipe d'extermination qui doit traiter Monsieur Winch s'occupera de lui aussi.
- J : Ray Scalese avait essayé de doubler le parrain de la mafia, John Valence, qui avait accepté de combattre la Commission avec Nerio.
2e partie du flash back lorsque Largo et Valence se encontrent en face à face dans l'entrepôt.
- l : Vous avez connu mon père ?
- V : Oui. Écoutez, allons droit au but. Que voulez-vous ?
- L : Vous faire un efleur.
Largo plonge la main dans la poche de son jean et en sort le disque sur lequel est enregistrée la vidéoconférence de Scalese. Il le lance à Valence.
- V : Il y a quoi là-dedans ?
- L : Scalese. En train de décrire comment il va se débarrasser de moi et de vous.
- V : Ray Scalese ?
Sullivan commente la suite sur les images de l'arrivée du camion poubelle et de la fusillade à l'extérieur de l'entrepôt.
- Su : Ce rendez-vous était un guet-apens organisé par Scalese et ses hommes, armés jusqu'aux dents.
Simon e mitraille pour couvrir Joy…
- Si : Va à l'intérieur, je te couvre !
La bataille fait rage à l'extérieur puis à l'intérieur de l'entrepôt. Joy, un pistolet dans chaque main fait un carton avant de rejoindre Largo qui l'appelle
- L : Joy !
Elle liu confie une de ses armes. Puis ils continuent comme au stand de tir, à deux…jusqu'à l'arrivée de Scalese qui a pris Stella en otage
- Sc : Cessez-le feu ou je lui fait sauter la cervelle !
- L : Est-ce que tu as un bon angle de tir ?
- J : Le côté droit.
- L : Bien. Laisse-moi dix secondes et descends-le.
- J : Dix…
Largo met à profit les dix secondes pour se déplacer
- Sc : C'est fini Johnny, tu vas mourir !
- J : … deux, un, zéro !
Joye tire dans le jambe de Scalese. Stella s'échappe mais peu après Scalese se redresse et s'apprête à tirer. Largo mal placé alerte Joy…
- L : Joy !
Joy tire de nouveau, et touche Scalese au poignet. Elle sort de sa planque en le gardant en joue.
Fin du flash back, retour dans l'avion
- Su : Scalese reste une de nos meilleures options. Il a toujours des contacts dans tous les secteurs.
- J : Mais est-ce que lui s'y connaît suffisamment ?
- Su : J'en sais rien. Mais la Commission veut sa tête pour avoir loupé Largo.
Le chat fait sa réapparition dans les jambes de Kerensky qui l'attrape délicatement par le ventre et le hisse à sa hauteur pour le tendre à Cardignac qui vient lui faire un bisou sur le nez avant de retourner s'asseoir en prodiguant moultes papouilles à son minou…
- C : Alors vilain garçon, t'as fait peur à ton papa… Moi j'ai une autre idée. Vous vous souvenez du directeur général d'Attack Technology Incorporated, n'est-ce pas John ? Lui, c'était un expert en systèmes de défense militaire.
Début du flash back de l'épisode « Trahison intime ». Au bunker, toute l'équipe suit le résultat des recherches de Kernsky sur l'écran de l'ordianteur…
- K : Lyle Van Santen. C'est directeur général de A.T.I..
- Si : T'as ferré le gros poisson, on dirait.
Sullivan répond tandis que Kerensky continue de traficoter des fils…
- Su : Ah oui, Van Santen. Il s'était associé avec le secrétaire de Madame la Sénateur Jarrett, Jeffrey Abermann, pour torpiller le plan de contrat-défense de notre groupe.
- Reprise du flash back : dans le bureau du Sénateur où Jarrett et Sullivan ont été conviés traitreusement par Abermann, Sullivan qui regarde par la fenêtre voit débarquer de voiture une bande de types pas nets…
- Su : Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
- Ja : Qui, qu'est-ce qu'il y a ?
- Su : Ces types sont armés. Il ne faut pas traîner ici.
- Ja : Ahh. Par ici !
Jarrett et Sullivan foncent vers la sortie mais les sales types arrivent… ils se rabattent dans les couloirs et les sous-sols…et la poursuite / cache-cache commence
- Ja : Non, pas par ici, de l'autre côté !
- Ja : là, je ne sais plus du tout où aller !
John repère une cache au milieu des tuyauteries, il trouve par la même occasion un gros bout de tube dont il s'empare avant de s'éloigner de la cache.
- Su : Cachez-vous, vite !
Les truands se concertent…
- Van Santen : Où sont-ils ?
- Truand : J'en sais rien.
- Van Santen : Et bien cherche-les et retrouve-les !… Allez, venez !
Le groupe se sépare en deux, un des types arrive vers la planque de Jarrett et la repère mais Sullivan l'assomme par derrière au moment ou il savoure d'avance son succès. Puis Sullivan et Jarrett reprennent leur fuite.
- Su : Allez, dépêchons-nous !
Mais ils finissent par tomber nez-à nez avec Van Santen suivi de son acolyte
- VS : Je crois que pour vous deux la course s'arrête là.
- Su : Eh bien allez-y.
Mais Largo surgit par derrière et d'une manchette bien appliquée il pique son flingue au deuxième type tout en le mettant KO, puis il braque Van Santen déconfit.
Fin du flash back.
- Su : Ce fut la fin d'un doux rêve. Votre empire s'est effondré, vous entraînant dans sa chute. Donc il est tout à fait possible que vous soyez Van Santen.
- N : Bien. C'est votre dernier mot ? j'ai vraiment très envie de punir quelqu'un.
- J : NON ! Bon sang, essayez encore !
- C : On peut appeler un ami ?
- N : Très drôle Winch. Il vous reste exactement 14 minutes.
Kerensky et Joy font signe à Cardignac de meubler pendant que Kerensky bricole toujours…
- K : Allez, allez, continuez !
- C : Je ne sais plus quoi lui dire !
- J : Allons !
Cardignac reprend à haute voix en se baladant dans l'allée tandis que Joy et Kerensky poursuivent leurs manigances en sourdine.
- C : Oui euh… vous savez, je je j'ai l'intime conviction que c'est Michel Cardignac.
- K : Je ne sais pas quelle câble sert à quoi, mais je peux peut-être mieux les repérer si j'arrivais à déterminer leur fréquence.
- C : … et il est extrêmement doué en informatique.
- K : Il nous faut un portable, l'organizer de Sullivan et un autre jeu d'écouteurs.
- C : … et surtout c'est quelqu'un de brillant dans de nombreux domaines.
- Su : Oui c'est vrai, Largo… et bien sûr Cardignac serait assez cinglé pour monter un projet pareil.
En disnat ça Sullivan regarde bien en face Cardignac qui a un petit sourire jubilatoire…
Pendant ce temps, depuis son bureau Largo se démène intellectuellement. Toujours au téléphone avec Al il se pince les sinus, il agite sa main libre dans tous les sens en essayant de parler calmement mais finalement sa rage explose verbalement au fil de sa conversation avec l'employé de la tour de contrôle. Il parle de plus en plus vite et finit par hurler…
- L : Al, vous envoyez un autre hélicoptère, vous en envoyez même cent s'il le fout. S'ils ont atterri dans l'eau ils sont peut-être encore en vie.
- A l : Le garde-côte a déjà sillonné la côte avec des équipes de secours près de l'endroit où on a perdu leur trace. Il n'ont rien trouvé, ni débris d'avion ni aucun signe d'accident.
- L : Mais alors ils sont peut-être toujours en train de voler avec tous les appareils de communication coupés, ils n'ont pas pu disparaître !!!
Dans l'avion, Kerensky a un casque sur les oreilles, il semble enfin parvenir à quelque chose. Ce qui n'est pas sans inquiéter Cardignac.
- J : Comment ça se présente ?
- K : J'ai isolé le câble de commande dont il se sert pour pilote le jet.
- C : Mais il a pas dit que si on touchait à quoi que ce soit il ferait exploser l'avion ?
- K : Je vais seulement utiliser ce câble pour envoyer un signal de détresse.
- C : Oui mais le temps que quelqu'un le reçoive on sera en poussière
- K : Cardiganc, foutez-nous la paix et continuez de meubler !
Joy choppe Cardignac par le revers et l'écarte de Kerensky, elle le pousse dans l'allée sans ménagements.
- C : Ahhh doucement !!! Je ne sais plus quoi lui raconter à ce dingue…
- J : Et pourquoi pas le Docteur Carol Turner ?
Début du flash back de l'épisode « Projet arctique ». Brêve image du Docteur qui semble cogiter un sâle coup.
- Su : La directrice du projet arctique ?
- J : Oui, une spécialiste dans les drogues hallucinogènes. Elle avait essayé de convaincre le comité directeur que toute l'équipe scientifique avait basculé dans la folie.
- Su : D'ailleurs vous en aviez fait les frais, toi et Simon, hein lArgo ?
Reprise du flash back dans la salle des machines, quand Largo et Simon qui mènent l'inspection se sentent bizarres et ont des troubles visuels…
- L : Ya un ^p'tit truc qui cloche…
- Si : oui, ça…
Danièle arrive en fraopant à grand coups de barre de fer dans tout ce qu'elle rencontre.
- Si : Elle va venir…
- L : Non ! Arrêtez ! Danièle, calmez-vous ! C'est l'eau qui a été droguée. Il faut lutter ! Vous devez y arriver !
Alors que Largo essaye de maîtriser la jeune femme sans lui faire mal, elle lui mord la main et s'enfuit…
- L : Tout ça n'est pas normal. Turner nous joue sûrement un sale tour !
Simon ramasse la barre de fer qu'elle a lâchée et… il commence à frapper Largo dans le dos !
- Si : Fais gaffe Largo !
- L : Mais qu'est-ce que tu fais ?!
- Si : Tu as quelque chose sur le dos !
Largo se défend et plaque Simon contre le mur
- L : Tu vas arrêter, oui ?!
- Si : Arrête de gueuler d'abord !
Largo est sur le point de metre un bon coup de poing à Simon quand il arrête son geste… il vient de comprendre…
- L : J'ai compris, c'est dans l'air ! Cette fois elle a mis une drogue dans l'air.
- Si : On m'a jamais parlé comme ça !!!
Simon complètement déchaîné hurle après Largo et se débat comme un beau diable et réussit à repousser Largo. Il essaye de lui balancer un coup de poing mais Largo esquive et l'immobilise d'une clef au bras tout en le repoussant face au mur.
- L : Ça suffit !
- Si : Non !
- L : Ça suffit !
Simon prend appui à deux jambes sur le mur et d'une bonne détente il se dégage de nouveau mais cette fois Largo le cueille d'un sublime coup de poing dans la mâchoire et Simon va s'affaler contre le mur, KO.
- L : Excuse moi, Simon.
Et il file en courant.
Reprise du flash back dans la salle du poste de contrôle du recyclage de l'air… Largo qui s'est fabriqué un masque avec un mouchoir et du charbon essuie les tirs de Turner.
- Tu : Il a fallu que vous veniez mettre le nez dans nos affaires, que vous veniez encore jouer les héros… Sans vous on pouvait faire fermer cet endroit en moins de deux jours.
Largo a repéré l'appareil de contrôle du système d'aération (ventilation master control). Il interpelle Turner pour la faire tirer dans cette direction
- L : Heh, Turner !
- L : Joli tir ! Vous venez de saboter tout votre beau plan.
- Tu :Vous êtes fort, Winch. Vous avez tout compris. Mais vous n'êtes pas aussi malin que vous le croyez. L'air n'arrivera peut-être pas à vous arrêter mais moi je vais le faire.
Pendant qu'elle parle, Largo s'est faufilé da,ns les allées et il surgit dans son dos, l'immobilise et lui retire son masque à gaz, maître de la situation.
Fin du flash back.
- J : Machiavélique et psychopathe. Toutes les qualités réunies pour faire une bonne criminelle.
- C : Et les pilotes ont été drogués, ça c'est du Turner… ou peut-être du Van Santen…
- N : Tu es sûr que la liste de tes ennemis s'arrête là, Winch ?
Kerensky fait des grands gestes pour appeler Joy.
- J : À toi de jouer Largo !
Cardignac a un sourire pincé…tandis que Joy file vers Kerensky qui commence son exposé de la situation à voix basse.
- C : Merci Joy.
- K : J'ai verrouillé l'organizer sur le code d'identification de ton portable. Grâce à liui je peux me connecter au modem du Bunker.
- J : Sur l'ordinateur du QG. Mais Largo est dans son bureau. On ne peut pas l'appeler ?!
- K : Non, le seul signal que j'ai réussi à émettre va directement au Bunker. Le champ magnétique bloque tout le reste.
Cardignac continue à meubler…
- C : Maintenant je regrette surtout de ne pas avoir connu toutes ces choses qui font les joies de la vie. Une famille, des enfants. Comme l'argent est dérisoire en comparaison de…
- K : … mais via l'organizer je peux donner l'ordre à l'ordinateur du Bunker d'envoyer notre conversation sur le téléphone de Largo afin qu'il nous entende. J'en ai encore pour deux minutes.
- C : Et je laisserai l'image d'un homme monumentalement riche mais tellement seul… ah mon Dieu dites-moi que tout cela n'est qu'un cauchemar…
- N : Arrête de pleurnicher, Largo.
Cardignac en a marre, il change soudain de tactique…avant que Joy ou Sullivan puissent l'interrompre.
- C : Bon écoutez, vous vous donnez peut-être beaucoup de mal pour rien. Et si je vous révélais un petit secret ?
- Su : Non !
- N : Raconte toujours, ça m'intéresse.
Cardignac que personne ne peut plus arrêter…
- C : Oui mais c'est pas gratuit. Je vous propose un marché en échange de l'info.
Joy marche droit ur lui, mais Cardignac est lancé…
- J : Vous allez la fermer !
- C : Faites atterrir cet avion. LARGO N'EST PAS DANS LA CABINE !
- N : Voilà qui est fâcheux. Désolé pour vous, il semblerait qu'il y ait un problème de dépressurisation.
Naylor pianote sur son clavier… et dans l'avion tout le monde se tord de douleur les mains plaquées sur oreilles…
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Bien, on s'est assez amusés comme ça.
Dans l'avion, tout le monde récupère peu à peu Joy est furax après CArdignac. Kerensky récupère immédiatement l'organizer et se remet au boulot
- J : C'est malin ! bien joué !
- C : Au moins, moi, j'aurai tenté quelque chose pour nous sauver !
- Naylor sardonique : Et ça valait la peine d'essayer ! Je m'occuperai de Largo plus tard. Et puis tout n'est pas perdu puisque notre chère Joy est là. Hein ma jolie ? Voilà un indice…
Dans l'avion, ça cogite dur au vu de la réaction de l'adversairte qui n'a pas l'air plus affecté que ça…
Kerensky fait signe de poursuivre…
- K : Continuez de parler. Ça sonne chez Largo.
Dans le pensthouse, Largo tourne le dos au bureau, il contemple New York, debout devant la baie vitrée. Lorsque le téléphone sonne il se retourne et en quelques coups de béquilles il atteint la touche « main libre et prend la communication.
- L : Oui !
- J : Donc c'est après moi que vous en avez ! Et pas après Largo !
- L : Joy ???!!!
- J : En résumé vous connaissez extrêmement bien le système de sécurité…
- L : Joy ?!
Comprenant en même temps que Joy est en vie et qu'elle ne l'entend pas, Largo décroche l'appareil alors qu'un sourire naît sur son visage. Mais le sourire disparaît bien vite lorsqu'il entend la suite…
- J : Vous contrôlez l'appareil, vous coupez toutes nos liaisons et ça depuis notre propre bunker !
- N : Ah, tu as deviné que j'étais dans le Bunker, c'est bien. Mais encore, il te reste 8 minutes pour dire comment je m'appelle sinon ton avion s'écrase.
Toujours debout, sans perdre un instant, les béquilles bien calées aux creux des aisselles, Largo coince le téléphone contre son oreille avec son épaule gauche tandis qu'il sort son portable de la poche de poitrine de sa chemise et compose rapidement un numéro avant de placer le l'appareil contre son oreille droite
- J : C'est quelqu'un que j'ai connu il y a longtemps, avant même de travailler au groupe W. J'ai pas pensé à mes anciens contacts à la CIA mais ça ne peut être que ça.
Dans l'autre téléphone, une messagerie se déclenche
Service de Sécurité du Groupe W, tous nos opérateurs sont occupés pour le moment, veuillez patienter quelques instants, merci.
Immédiatement, Largo laisse tomber le téléphone du bureau et rempoche son portable en 4e vitesse tout en filant de toute la vitesse que lui permettent ses béquilles.
- J : Dans tout le lot, il n'y a que deux noms qui me viennent à l'esprit.
Début du flash back de l'épisode « Vengeance » alors que Joy et Ross Naylor, enfermés reçoivent la visite de leur geolier, John Donovan
- N : Je pense qu'il nous liquidera aussi…
- Do : Fine déduction, Ross…
Donovan qui les regardait par la fenêtre à barreaux de la porte fait son entrée.
- Do : Mais je ne suis pas pressé, ça fait longtemps que j'attends ce moment.
Il braque son arme sur Naylor tout en regardant Joy dans les yeux…
- J : John ? À quoi tu joues ?
- Do : À quoi je joue ?
- Naylor commente depuis le Bunker :
- N : On dirait que tu as trouvé une piste…
- J : De quoi tu parles John ?
- Do : Je veux des réponses. Je veux savoir qui a fait de ma vie un enfer. Ross m'a donné sa version des faits. Selon lui tu t'est bien jouée de moi.
Donovan braque soudain Joy
- Do : Je suis impatient de t'entendre. Je suppose que la vérité finira bien par se savoir.
Joy et Naylor échangent un regard…
- Do : Eh bien, vous en faites une tête ! T'en fais pas Ross, on a encore des tas de choses à voir tous les deux.
Donovan tapote négligemment l'épaule de Naylor avant de lui balancer deux pains dans le foie et le ventre. Et immédiatement il repointe son arme sur Joy.
- Do : À nous deux.
Retour dans l'avion et au Bunker
- Na : Je te l'ai dit, Joy, c'est une question de revanche. Tout cela aurait pu être évité si tes petits copains n'étaient pas arrivés au mauvais moment.
Reprise du flash back au moment où Largo s'élance pour passer à travers une vitre , tandis que Joy qui a réussi à s'enfuir fonce dans les couloirs lorsqu'elle entend Naylor qui appelle
- N : À l'aide ! Au secours ! Au secours !
Joy réussit à trouver la bonne porte. Elle voit Naylor attaché les bras en l'air à la tuyauterie…
- N : Joy ! Détache-mopi ! Trouve quelque chose !
Joy finit par trouver une barre de fer pour taper sur le cadenas. Tandis que de son côté Simon continue de progresser dans le bâtiment et que Donovan cherche Joy…
- N : Vas-y continue ! Tu y es presque… Encore ! Continue ! Allez, vas-y !
Largo, de son côté est arrivé sur une terrasse. Joy parvient enfin à faire céder le cadenas, mais au même moment Donovan surgit et les braque.
- Do : Un de vous est la taupe. Je veux connaître la vérité ! je veux savoir lequel m'a utilisé comme bouc émissaire.
- N : Pose-toi la question de savoir qui a trafiqué tes fichiers, John. C'est pourtant clair, non ? Toi et moi on sait que c'est elle. Et je peux te réhabiliter…
Joy tombe des nues.
- J : Non ! Non, il ment !
- N : Non John, la vérité est sous tes yeux. C'est elle qui t'a tendu un piège.
- J : C'est toi qui m' assigné cette mission !
- N : Toi et moi, John ! Je te blanchirai. Tu retrouveras ton poste à la CIA.
Donovan braque son arme sur Joy et la regarde droit dans les yeux.
- Do : Tu m'as trahi !
Et soudain il fait feu… en direction de Naylor qui parvient à esquiver avant de se ruer sur Donovan. Largo, Simon et Kerensky se figent en entendant le coup de feu et chacun se précipite en direction de la cellule…où la bataille fait rage entre les deux hommes sous le regard de Joy qui reste figée. Largo bloqué par une porte fermée à clef fait sauter la serrure d'un coup de feu…avant de grimper les escaliers 4 à 4. Dans la cellule, un coup de feu part dans la mêlée…et Naylor repousse le corps de Donovan avant de se relever et de braquer Joy toujours abasourdie.
- J : Tu n'es qu'une petite ordure !
- N : C'était parfait ! J'avais pour mission de découvrir qui était le traître, moi la taupe !
- J : Qui a trafiqué les fichiers de l'Azerbaïdjan ?
- N : C'est toi, au moment de valider le mot de passe, tu as transféré le fichier sur l'ordinateur de John sans le savoir. Le cheval de Troie, Joy. Désolé, mais je n'ai pas le choix.
Naylor s'apprête à abattre Joy mais Donovan qui a repris conscience se jette dans son dos. Naylor s'en débarrasse brutalement et l'abat. Joy écoeurée retrouve l'énergie de bouger et tente de s'enfuir.
Fin du flash Back.
Retour au Bunker et dans l'avion…
- N : Moi qui croyais bêtement que tu ne m'oublierais jamais.
- C : Bon alors, c'est lequel ? Donovan ou Naylor ?
- J : Officiellement, ils sont morts tous les deux. Mais toi et moi on a vu Donovan mourir, n'est-ce pas Naylor ?
- N : Alors, c'est ta dernière réponse ?
- J : Oui… et tu n'es qu'une pourriture ! J'aurais dû vérifier ton cadavre.
- N : Un petit peu de mise en scène, quelques bouts de tissus qui brûlent, un petit échange de corps et me revoilà prêt à m'atteler à ma nouvelle mission, vous faire tous payer. Ahhh comme j'ai pensé à toi, Joy ! dès que j'en aurai fini avec vous, je me pencherai sur le cas du grand patron le vrai Monsieur Winch.
Dans le couloir devant le Bunker, Largo arrive à bride rabattue, toujours béquillant… Dans l'avion, Joy a un coup de déprime alors que Cardignac retrouve un peu de hargne.
- C : Pas question ! On avait passé un marché. Vous vouliez qu'on devine votre nom, c'est fait, on a gagné. Faites-nous atterrir ou laissez-moi piloter.
Joy regarde Cardignac entre larmes et amusement discret…
- C : J'ai mon brevet de pilote.
De son côté Largo est arrivé devant la porte du Bunker, mais au moment de prendre son badge pour l'ouvrir il change d'avis et va un peu plus loin dans le couloir.
- N : Ah ah ah Joy… Largo ne sera pas là pour voir le spectacle, c'est la seule chose que je regrette.
Joy au bord de la résignation tente une dernière proposition
- J : Naylor, laisse-nous atterrir. C'est moi que tu veux. Les autres n'ont rien à voir avec cette histoire.
Derrière Naylor, la porte du fond du Bunker s'entrouvre et Largo approche sans bruit
- N : Et tu voudrais que je prenne le risque de vous laisser donner l'alerte ! Bon sang, il vous reste cinq minutes à vivre.
Largo parvenu suffisamment près lance une béquille sur la gauche de Naylor qui pivote, surpris. Largo en profite pour lui balancer un gtrand coup de la béquille qui lui rste dans les côtes, le féaisant tomber de son siège. Dans l'avion, Sullivan, Kerensky, Cardignac et Joy entendent des bruits de lutte et attendent inquiets la suite des événements. Largo, qui est venu à boput de Naylor se précipite devant l'installation de Naylor. Sa voix déformée parvient dans la cabine de l'avion.
- L : Eh qu'est-ce que je dois faire ? Vous m'entendez ? C'est Largo ! Qu'est-ce que je dois faire ?
- K : Commence par désenclencher le système d'armement.
- L : Ça ressemble à quoi ? C'est la pagaille là-dedans, des bouts de câbles, un joystick, un ordinateur portable…
- K : Non, c'est plutôt un boîtier avec une rangée de petits boutons lumineux. Dépêche-toi Largo !
Largo repère le truc et tourne l'interrupteur.
- L : Voilà, c'est fait. Et maintenant ?
Kerensky se tourne vers Cardignac.
- K : Vous vous sentez de piloter un jet ?
- C : c'est mon rêve !
- K : Largo, écoute-moi. Tu vas basculer les commandes sur l'avion.
- L : Comment ?
- K : tu as un joystick devant toi ? dèsq que je te le dirai, tu le déconnecte. Attention… tiens-toi prêt.
Cardignac va s'installer dans le cockpit…
- K : Encore quelques secondes…
- C : C'est bon.
- K : Vas-y !
L'avion descend un peu puis se stabilise.
- C : Tout va bien, j'ai le contrôle de l'appareil.
- L : Et maintenant ?
Dans la cabine, tout le monde rejoint vite un fauteuil et boucle sa ceinture en échangeant des regardspas vraiment rassurés…
- J : Fais une prière…
- K : C'est Cardignac qui pilote l'avion… Que Dieu nous protège…
- C : Ne vous en faites-pas, j'y arriverai ! Tout va bien se passer.
Largo, pour passer le temps ferme mécaniquement le portable, l'esprit ailleurs.
New York de nuit… Largo est vautré dans son fauteuil derrière son bureau, les béquilles calées contre la cuisse, il déguste un verre de champagne tandis que Sullivan, fin excité, la mèche de travers et l'œil plus très clair, devant le bureau, mime avec son verre aux trois quart vide la trajectoire de l'avion…
- C : C'était… extraordinaire, Largo ! Tel une lame déchirant le ciel, mon avion volait plus vite que le vent. Tout en maintenant le bon cap, bien sûr. Heureusement que je suis resté vigilant, parce que juste à ce moment là BOUM le moteur droit qui nous lâche et l'avion qui tombe comme une pierre, le sol qui se rapproche à toute vitesse, alors sans m'affoler je pousse l'autre moteur à fond, je redresse le nez et je réussis à rétablir l'équilibre…
Sans plus faire attention à l'histoire de Cardignac, Largo va répondre au dtéléphone
- L : Oui, allo ?
- C : …et je me pose, comme.. effleurant à peine la surface d'un verre de cristal !
Il tire un son ridicule de son verre…
Joy, plus très fraîche non plus, mais tenant nettement mieux le choc ne résiste pas à l'envie de le rabaisser un peu.
- J : Et après avoir ricoché deux fois sur la surface de l'eau…
- C : Oui… ça faisait partie de la manœuvre.
- J : Mais je n'en doutais pas.
De son côté, Kerensky écoute en caressant Puddy qu'il tient au creux de son bras.
- K : Cardignac, si vous ne voulez plus de Monsieur Puddy, je l'adopte.
Cardignac vient faire quelque mignoteries sous le nez du chat, apparemment pas opposé à l'offre.
- J : Et tes allergies ?
- K : Oh, ce qui ne te tue pas te rends plus fort et je l'aime bien, il porte chance.
Largo toujours au téléphone conclut son coup de fil.
- L : C'est parfait, merci…. Bonne nouvelle : je viens d'avoir le chirurgien de l'hôpital. les pilotes sont tirés d'affaire et John va rester là-bas en observation. Il se sent beaucoup mieux ! on lui renforce son pacemaker, 150 battements par minute et demain tout ira bien. Il pense même revenir dès lundi au bureau.
- J : Fromidable.
Soudain la porte de l'appartement s'ouvre et Simon balance son sac puis entre péniblement en se traînant lui aussi sur des béquilles, la même attelle que Largo sur la jambe droite, l'air penaud et furax… Largo béquille au devant de lui…
- L : Simon ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Si : Ah Je viens de vivre une des pires journées de mon existence !
Simon poursuit son trajet, passablement énervé, suivi par Largo déjà plus à l'aise sur ses béquilles et l'air moqueur
- L : T'es pas à Hawaï, en train de te la couleur douce ?
Fdinalement Largo repasse devant lui et se retourne pour l'arrêter dans sa cavalcade, les deux hommes sont féace à face, câlés, les béquilles sous les aisselles et Simon déverse son histoire sans reprendre souffle et sans même remarques les présence des autres dans l'appartement.
- Si : Arrête ! J'suis même pas entré dans l'aéroport ! Tu vas pas me croire, j'ai réussi à me casser la jambe en sortant ma planche de surf du taxi et là y a une bagnole, je sais pas d'où elle sortait, elle arrive à fond les manettes et elle m'embarque… enfin… c'est une longue histoire…
- Puddy : Miiaouuu…
Simon se retourne et voit Cardignac en train de se resservir deux verres, Kerensky qui caresse un minou et tout le monde se marre
- Si : Mais qu'est-ce que vous faites là ? Vous ne deviez pas être à Silicon Valley ? Qu'est-ce qui s'est passé ?*
Cardignac qui écluse et repart de plus belle…
- C : Simon, venez trinquer avec nous ! On trinque à une journée de terreur ! Comme un couteau déchirant le ciel, l'avion vole aussi vite que le vent, quand tout à coup…
- Largo, Joy et Kerensky en chœur : C'est une longue histoire…
Plan de New York la nuit…
FIN