L'Espionne Qui M'aimait (TV) - Transcript

Noël. Souvenirs

Largo : vous savez bien qu’ici pour moi c’est tous les jours Noël.
Sullivan : Ouais ?

Salle du conseil. Il n’y a que deux personnes.

Largo : Céline, votre projet n’est pas intéressant, il est absolument formidable.
Céline : L’idée vous plaît vraiment à ce point là ?
Largo : Vous plaisantez ? Deux firmes aussi connues que les nôtres qui construisent des logements à bas prix pour aider les plus défavorisés. Ca va paraître à la Une de tous les journaux. D’un point de vue publicitaire, c’est de l’or !
Céline : Apparemment l’humanitaire vous préoccupe davantage que les patrons de Kal Falco… mes supérieurs vont me taper sur les doigts pour vous avoir contacté !
Largo : Pourquoi moi d’ailleurs ?
Céline : Car vous êtes exceptionnel… il sourit… le seul milliardaire généreux de la planète et qui s’intéresse plus à ses semblables qu’à ses profits. Dans le fond, vous êtes un utopiste.

Largo prend une bouteille de champagne et leur sert à chacun un verre.

Largo : d’accord. Et vous qu’est ce que vous êtes ?
Céline : une cynique !.. je n’ai que deux passion, celle du billet vert et du pouvoir.

Ils trinquent.

Largo : on dit souvent que dans chaque cynique se cache un altruiste qui attend seulement l’occasion de pouvoir s’exprimer.
Céline : Et vous croyez que vous arriverez à le réveiller ? Ca fait partie de votre côté idéaliste.
Largo : ne vous inquiétez pas, je suis prêt à relever le défi.
Céline : Dans ce cas, j’en connais d’autres qui seraient bien plus agréables.

Elle pose son verre.

Largo : C'est-à-dire ?
Céline : Il y a une chose à laquelle je n’arrête pas de penser depuis qu’on s’est rencontré, il y a une semaine ;
Largo : Et qu’est-ce que c’est ?
Céline : Vous voulez vraiment le savoir ?
Largo : Je vous laisserez pas partir sans que vousme l’ayez dit.

Elle se lève.

Céline : Vous… et moi… dans cette salle… portes fermées.
Largo : En train de faire quelque chose de particulier ?

Elle rit et du plat de la main dégage (donc fait tomber) ce qu’il y avait sur la table

Céline : En train de peaufiner et d’approfondir nos rapports.

Elle s’asseoit devant lui sur la table, jambes écartées… Il prend une télécommande et envoie une musique. Elle hausse un sourcil étonné (faut dire à sa décharge que la musique est pas tout à fait celle de circonstances. C’est « Vive le vent ») puis sourit. Il jette la télécommande au-dessus de son épaule, se lève et l’embrasse… elle lui enlève son tee-shirt. Il la fait allonger sur la table puis lui enlève le sien… Pour le reste, personne n’a besoin d’un dessein ou d’une description. Mais il semble y avoir une caméra dans le sac de la dite Céline qui filme tout… et ils finissent par tomber de la table. Faut dire qu’elle est un peu étroite et n’a semble-t-il pas été prévue pour ce genre de négociations ou d’examens.

Commission Adriatique Elle vient de voir le film de la scène au-dessus. On voit Céline venir se planter devant eux.

Céline : Désolée je suis en retard.
H1 : on était en train d’admirer vos performances grâce à la caméra placé dans votre sac.
Femme blonde : Il semblerait que vos travaux d’approche avec Largo Winch aient été … concluants.
Céline : Nous sommes vus pratiquement tous les soirs.
Hé : mais au-delà de l’attirance physique. Avez-vous l’impression de gagner sa confiance ?
Céline : Oui... Nous sommes même devenus très intimes. D’ailleurs il m’a invité à.. à passer le Réveillon avec lui.
H1 : Bravo.
Femme : ce n’est qu’une étape ! Alors ne nous réjouissons pas trop vite… la mission est loin d’être terminée. Et nous avons déjà perdu beaucoup d’hommes.
Céline : C’était peut-être ça le problème. N’envoyez pas un homme faire le travail d’une femme.

Générique.

Bunker : Largo dépose un plateau avec une carafe contenant un liquide blanchâtre…

Largo : Et voilà… c’est bon les enfants, commencez un peu à lever le pied… Ce soir, c’est la fête. Alors on ferme la boutique et demain matin, on dort.
Joy : Pour une fois. Ca nous fera du bien. Rien de tel qu’un bon réveillon en famille autour de la cheminée
Georgi : Ici, vous êtes des petits joueurs, vous n’avez jamais vu une parade de Noël à Moscou : les troupes qui défilent, les tanks, les camions pleins de missiles. Eux, ils savent faire la fête !
Largo : Attention le Père Noël va mettre une Kalachnikov dans ta chaussette.
Georgi : Le Père Noël ? Ce gros bonhomme obèse qui fait de la retape devant les magasins de jouet pour voler l’argent d’honnêtes travailleurs et les pousser à attacher des cadeaux inutiles à des prix exorbitants….
Joy : Tu le bâillonnes ou je m’en charge ?
Largo : Non, non pas de violence le soir de Noël… Pour l’instant on reste zen… on le tuera demain.
Joy : J’aurais quand même voulu vous acheter un cadeau, histoire de marquer le coup !!
Largo : Pas la peine. Et crois moi les enfants de l’hôpital en auraient plus besoin que nous…

Simon arrive.

Largo : Ah il est là, maintenant on peut trinquer
Simon : Salut… Je crois que je vais me faire porter pâle.
Largo : Ah non, tu ne vas pas annuler, on a tout organisé. John t’emmène avec lui, il te dépose à Zurich et là tu récupère Tanya.
Simon : Oui, je sais. Mais tu oublies que je suis poursuivi par la malédiction de Noël

Largo se met la tête entre les mains

Joy : La malédiction de Noël ?
Simon : Ne vole jamais le petit Jésus dans la crèche d’une église.
Georgi : T’as pas osé ?
Largo : Si il a osé. C’est une longue et douloureuse histoire où il est question de sa sœur.
Joy : Oh, n’en dis pas plus..
Simon : Depuis ce jour là, Noël pour moi rime avec catastrophe. Quand j’avais dix ans, je me suis cassé le poignet sur une plaque de glace. Largo essaie de contenir un fou rire. L’année suivante, je me suis perdu en pleine montagne, j’ai passé tout le réveillon avec une espèce de grizzli affamé à mes trousses. Georgi essaie de retenir un éclat de rires. L’année dernière j’ai fini en taule. Quand j’avais…
Joy : Ca va je crois qu’on a compris.
Largo : Oui mais cette année c’est le début d’une nouvelle ère. Largo se lève pour servir. Déjà parce que tu vas passé Noël en Europe avec un top model sublime qui t’attend impatiemment pour une soirée inoubliable dans un ravissant chalet… Elle est pas belle la vie ?
Simon : Si à part qu’a priori on ne sera pas que tous les deux. Tanya vient de m’annoncer qu’elle avait invité sa sœur et qu’elles sont extrêmement proches et qu’elles ont des tas de chose à se raconter. Ca va être moins la dinde de Noël, j’vois ça d’ici !

Georgi et Joy sourient.

Largo : Oui d’accord… Et bien nous allons boire à ce réveillon et à la chance.
Georgi prenant un verre : Je peux savoir ce que c’est que ça ?
Largo : Ca mon petit Kerensky, c’est du lait de poule, boisson traditionnelle de chez nous. Recette secrète du Père Maurice que même le KGB nous envie…. A celui qui part à l’aventure et à ceux qui restent pour que nous passions tous le meilleur réveillon de notre vie.

Ils trinquent.

Joy : A la vôtre.

Ils boivent une gorgée.

Georgi : Waou… un boulet de canon liquide.
Largo : C’est ça le secret.
Joy : Et toi qu’est-ce que tu comptes faire à part essayer de saoûler tes employés ?
Largo souriant : J’ai de grands projets…

Simon rit… dont un qui te concerne d’ailleurs.Ils se tournent tous vers elle et la regardent avec un grand sourire.

Joy : Pourquoi ?
Simon : Parce qu’il y a du gui au-dessus de ta tête !

Les autres hochent la tête pour soutenir ce qu’il vient de dire. Elle lève les yeux et découvre effectivement une botte de gui, accrochée au-dessus de la place habituelle autour de la table de Simon (dans la saison 1), mais que Joy utilise aussi de temps en temps.

Joy : Comme par hasard ? … Et qui est-ce qui l’a accroché là ?

Ils sourient et boivent en cœur une nouvelle gorgée. Solidarité masculine, personne ne dira rien et ils sont sans doute tous de mèche..

Joy : Allons y qui ouvre le bal !

Simon est le premier à s’avancer, petit baiser sur les lèvres, Georgi le dégage par le col bac du blouson pour prendre sa place et Simon retourne aussi sec dans la file, derrière largo. Mais la deuxième fois, il n’aura droit qu’à un bisou sur le front.

Etage. Un Père Noël sort de l’ascenseur qui souhaite un joyeux noël aux employés. Au bout de quelques mètres il est abordé par un agent de la sécurité. :

Agent de la sécurité  : S’il vous plaît, je peux voir votre badge d’identifications.
Père Noël : J’ai qu’une carte d’identité. Je ne travaille pas ici. On m’a engagé pour le fils comité d’entreprise.
Agent de la sécurité retourne la carte et la lui rend : Je peux voir le contenu de votre sac.
Père Noël : Bien sûr.

Il ouvre sa hotte.

Agent de la sécurité  : vous nous gâtez trop cette année Père Noël. Le buffet est au 58ème étage. Allez y.

Il le raccompagne à l’ascenseur. Ah au fait, il faudrait peut-être mieux que vous passiez par l’escalier.

Père Noël : Merci mon garçon, joyeux Noël à vous tous.
Agent de la sécurité  : Joyeux Noël à vous aussi, Père Noël.

On le voit entrer dans la cage d’escalier, mais quelques secondes plus tard, il entrouvre à nouveau cette porte et regarde si la voie est libre…

Bureau de Sullivan. Celui-ci est en train de boire le fameux lait de poule, Largo est assis en face de lui les pieds sur le bureau. Sullivan manque de s’étrangler après une gorgée. Largo qui vient d’en finir un nouveau de verre rit…

Sullivan : Oh la vache… C’est quoi : de la nitroglycérine ? Y a du whisky, de la vodka, du gin
Largo : Entre autres petites chose… Ca réchauffe le gosier, ça.
Sullivan : Oui j’en crache du feu… Je ne sais pas si c’est le lait de poule ou la joie de déposer Simon à l’aéroport de Zurich
Largo : J’croyais que ça ne posait pas d’problèmes ?
Sullivan : Si j’allais à Zurich, ça ne me poserait pas de problème, mais je vais à Berlin passer le réveillon avec ma fille.
Largo : Ooh.Alors j’vous donne un parachute.
Sullivan : Oh
Largo : Allons John, c’est Noël. Arrêtez de faire votre mauvaise tête
Sullivan : En tout cas, c’est pas une raison pour signer n’importe quoi avec Kal Falco et concernant la constructions des logements, je vous rappelle que le coût de l’opération doit être financé à parts égales par les deux compagnies
Largo se resservant un nouveau verre: Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà parcouru le dossier sous toutes les coutures et avec cette chère Céline, tout est clair… comme du lait de poule.
Sullivan : Nério doit se retourner dans sa tombe…. D’imaginer qu’on fait affaires avec le groupe de Ronald de Chelly.
Largo : Ecoutez, je sais que Nério et lui n’étaient pas les meilleurs amis du monde.
Sullivan : Ces deux-là se haïssaient
Largo : Oui, mais ils sont tous les deux morts à présent, alors quelle importance ? On ne sait même plus pourquoi ils se détestaient.
Sullivan : Si…A cause de Walken Industry.
Largo : Ca ne me dit rien.
Sullivan : Parce que ça n’existe plus. Mais c’était une compagnie extrêmement puissantes, il y a de ça six ou sept ans. Malheureusement, ils n’avaient pas les fonds suffisants et ils ont coulé et c’est là que le groupe W et Kal Falco, la compagnie de De Chelly ont décidé de se partager ce qu’il en restait. Quand à Julius Walken, il s’est retrouvé ruiné et a mis fin à ses jours.
Largo : Bon c’est triste, mais ça n’a rien à voir avec Céline, elle n’y était même pas à l’époque.
Sullivan : Moi dès qu’il s’agit de Kal Falco, je n’ai pas confiance.

Simon entre avec son sac de voyage et un bonnet de père Noël sur la tête.

Simon : Alors, prêt à décoller.

Sullivan et Largo échangent un regard. Il faut dire que le ton de Simon est assez désabusé…

Sullivan : Absolument !
Simon : ben en route.

Couloir Un Père noël souhaite un joyeux noël aux employés qui s’en vont et distribue des cadeaux..

Penthouse. Joy entre et découvre Largo, des guirlandes autour du cou en train de fini de décorer son sapin (Le sapin de largo a pour étoile un grand W et des W sont accroché un peu partout) y a une couronne de l’avant sur la porte de son appartement.

Largo : Entre… j’ai presque fini… t’as vu cette merveille ?
Joy : Superbe ! Je ne sais pas qui est le mieux décoré, toi ou le sapin ?
Largo : Et si tu rentrais chez toi au lieu de critiquer
Joy : Quel accueil ! … T’en fais pas, je m’en vais…. Avant je voulais juste… qu’on vérifie la sécurité une dernière fois. J’ai donné des consignes aux vigiles dans le hall.
Largo : Que j’ai annulées. Défense absolue de surveiller les deux derniers étages
Joy : t’auras besoin de la salle de conseil ?
Largo : Il se pourrait que le Père Noël aille y déposer des cadeaux !

Il secoue la tête pour faire tinter la cloche qu’il a mis dans sa bouche. Joy sourit.

Joy : D’accord.

Elle prend la petite cloche qu’il lui tend.

Couloir

Père Noël dit au revoir un groupe d’employé et dès que les portes de l’ascenseur se referment, il sort un talkie et déclare : Père Noël 2 en position

Penthouse Largo et Joy sont assis l’un à côté de l’autre sur le bureau face au sapin et largo lui tend la télécommande pour allumer les guirlandes électriques. Pour une fois à aucun moment, largo ne met le bras autour des épaules de Joy

Largo : Tu veux jouer les éclaireuse.

Joy sourit et accepte. Les guirlandes s’allument. Largo soupir et après un instant de silence déclare : _ un instant de grâce universelle pour admirer enfin toute la beauté de ce monde.

Joy : Quel dommage que la trêve ne dure qu’une soirée.
Largo : Je sais. Mais j’ai un bon pressentiment pour cette année et si ça marche cette affaire avec Kal Falco on aura une chance de faire durer la trêve, au moins jusqu’au nouvel fois
Joy sourit : Ce serait génial..

Instant de silence où on sent que quelque chose pourrait se passer..

Joy : T’es sûr que tu ne veux pas que je reste, juste par sécurité.
Largo : Non je t’ai dit, c’est bon, je reste là.
Joy : Tout seul ?...

Largo détourne le regard et fixe le plafond un instant Tu sais si je veux savoir je n’ai qu’à demander aux gardes la liste des invités. Largo rit… et… je te pose la question au cas où on aurait besoin de vérifier une identité. Largo la regarde pensif, pas dupe. Des coups se font entendre à la porte.

Largo : Merci, mais c’est inutile.

Il se lève et va ouvrir. Joy ne bouge pas et sourit jaune Entre une magnifique jeune femme.

Céline : Hé bien joyeux Noël.
Largo : Joyeux Noël.

Ils se font deux bises sur les joues. Voyant que Joy s’est approchée

Largo : Euh, Céline Joutra, Joy Arden. C’est elle qui gère le projet pour Kal Falco.

Elles se serrent la main.

Céline : Vous êtes du service financier ?
Joy : Non en fait je suis le garde du corps de Largo.
Céline ouvre de grand yeux étonnés : Ah ?
Joy : Et j’étais sur le point de partir.
Céline : Soyez tranquille, je prendrais bien soin de lui en votre absence.
Joy : Je n’en doute pas. Monsieur Winch possède ce don qui fait qu’on a envie de le protéger. Excusez moi.
Largo la raccompagne à la porte : Tâche de t’amuser, d’accord ?

Et lui fait la bise.

Largo : Bonne soirée

Elle part, il ferme la porte et aussitôt Céline s’approche de lui.

Céline : j’ai cru qu’elle ne s’en irait jamais.

Elle l’embrasse.

Bunker. Joy entre furieuse alors que Georgi s’apprêtait à partir.

Georgi : T’es encore là ? Et ton réveillon ?
Joy : J’ai juste deux ou trois choses à régler avant de partir.
Georgi : De quel genre ?
Joy : recherche approfondie sur les futurs collaborateurs de la nouvelle usine de Silicon Valley.
Georgi : Oh tu m’étonnes, c’est hyper urgent.
Joy : Tu sais très bien que je n’aime pas le laisser seul.
Georgi : Qui ? Largo ? Il est pas seul, j’ai vérifié auprès de la sécurité. Il est avec…
Joy le coupe abruptement et agacé: Oui, je sais avec qui il est … c’est pas c’que je voulais dire par seul.
Georgi : Tu vas pas nous faire une crise de jalousie ?
Joy : Pour être jaloux, il faut du cœur et tu sais très bien que je n’en ai pas !

Georgi reste un peu interloqué par sa réponse, puis continue son chemin. Il finit de mettre sa veste de cuir et s’arrête devant la porte fermée du bunker, ne se décidant pas à l’ouvrir. Joy lui jette un regard étonné. Après un instant de réflexion, il se retourne et lui demande :

Georgi : Tu veux pas que je te file un coup de main pour tes recherches ?
Joy : On t’attend peut-être quelque part pour dîner ?
Georgi enlevant sa veste et revenant rapidement à sa place : Et toi, t’es pas attendue ?

Petit instant de silence, puis Joy décide de répondre : _ Si, mais je arriverais en retard.

Georgi : Ben dans ce cas, moi aussi !

Joy sourit.

Penthouse. Largo et Céline arrivent dans la pièce principale tenant des assiettes à la main.

Céline : Hmm, je sens qu’on va se régaler.
Largo : J’espère… Ca vient de chez mon traiteur.
Céline : Hmm c’est toi qui l’a fait. Tu doit être au fourneau depuis ce matin..
Largo : Non, faux depuis hier matin.
Céline : Je vois qu’on ne manque pas de ressources quand il s’agit d’impressionner les filles.

Largo leur sert deux flûtes de champagne.

Largo : les jolies filles ! … Et alors, ça marche ?

Elle s’approche et l’embrasse fougueusement

Céline : Et moi je suis là pour compenser le peu d’argent que tu vas toucher dans ce contrat.
Largo : A défaut de toucher autre chose…
Céline : Je suis une valeur sûre

Alors qu’ils s’embrassent toujours, des coups retentissent à la porte. Ils s’arrêtent.

Céline : Ton garde du corps ?
Largo : Je sais pas.

Il va regarder par le judas. Le couloir est désert.

Largo : Personne. C’est peut-être une erreur.

Il retourne près de Céline.

Largo : Où est-ce qu’on en était ?

Ils recommencent à s’embrasser. A nouveau des coups se font entendre. Il s’arrêtent à nouveau. Largo se précipite à la porte et ouvra la porte brusquement prêt à choper le petit plaisantin. Mais il n’y a personne, juste un paquet cadeau devant sa porte.

Largo : Ca je parie que c’est de la part de Joy. Elle n’a pas pu s’en empêcher.

Il se baisse prêt à le ramasser et tout lui explose à la figure le projetant plus loin.

Céline : Largo ?

Elle se précipite près de lui. Largo la repousse. Y a de la fumée qui sort du paquet.

Largo : Pousse-toi de là et ne respire pas.

Céline se met à tousser. Largo se précipite sur son téléphone On voit des Pères Noël armés et avec un masque à gaz arriver. Rafales de balles qui fait exploser les guirlandes électriques, mettant le feu au sapin. Largo ne pourra pas décrocher son téléphone. Lui et Céline tombent dans les vapes.

Un des Pères Noël : Joyeux Noël, Monsieur Winch

Jet.

Simon : N’importe quoi !
Sullivan : Mais si je vous assure.
Simon : Enfin je m’en souviens, j’étais avec lui à Rome. C’est même moi qui lui ait porté la poisse. C’est ma faute s’il l’a pas vu. Nerio l’a planté.
Sullivan : Mais moi aussi, j’étais à Rome, figurez-vous… Nério et Largo ont dîné ensemble le soir de Noël sûr et certain.
Simon : Vous voulez parier ?
Sullivan : Oui on parie. Et là, vous allez fermer votre clapet.
Simon : Va pour 100 $ ?
Sullivan : Va pour 100$ !
Simon : Bougez pas.

Penthouse Père Noël enlève son masque à gaz.

P1 : Ca va, il n’y a plus de danger.

Ils enlèvent tous leur masque, leur perruque et leur fausse barbe. Largo reprend connaissance et se redresse. Le téléphone sonne.

P2 : Laisse sonner
Simon : Il a dû sortir !
Sullivan : Non,non, il est là, il est là-haut. Il avait rendez-vous avec Céline Joutra. Réessayez !

Céline a elle aussi repris connaissance et s’est assis dans un fauteuil.

Largo : Qui êtes vous ? Qu’est ce qu vous voulez ?

Le téléphone se remet à sonner.

P3 : Hé bien, t’es vachement demandé !
Largo : Mon personnel sait que je suis là. Si je ne répond pas, ils vont appeler la sécurité.
P3 : Alors réponds. Mais fais pas le malin sinon je te tue…

il braque l’arme sur Céline et elle aussi. Largo veut aller répondre, le Père Noël qui le braque lui fait signe que non et met haut parleur.

Largo : Allô.
Simon : Salut ma poule. Désolé de t’interrompre en pleine action. Mais j’ai besoin de ton aide pour plumer Sullivan. T’as deux minutes ?
Largo : Oui, je t’écoute.
Simon : On était en train de faire le concours du réveillon le plus pourri et j’lui parlais de la fois où on est allé à Rome, il y a de ça six ans. Tu te rappelles ?
Largo : Oui et alors ?
Sullivan : Moi je dis que Nério vous a invité à dîner pour Noël.
Simon : et moi j’dis qu’il t’a planté. Qui a raison ?
Largo : Ca s’est pas fait…

Grimace de Sullivan, sourire triomphant de Simon… On devait dîner ensemble, mais au dernier moment il a tout annulé. Un père noël lui fait signe d’abréger Une catastrophe comme tes vacances de Pâques à Charronna. Désolé John. C’est lui qui a raison.

Sullivan : Merci.
Largo : bon j’suis occupé, il faut que j’vous laisse. Donc on s’rappelle plus tard.
Simon : Oui c’est ça à plus tard.
P2 : C’est l’heure les mecs, on les embarque.
Céline : Je ne bougerais pas tant que je ne saurais pas où vous nous emmener.
P2 lui pointant l’arme devant la bouche : Ne joue pas à ça ma jolie !d’accord ?... Vous me suivez. Et pas de bêtise.

Jet Sullivan compte les billets.

Simon : Attendez, attendez.
Sullivan : Non j’ai perdu. Cet argent, il vous revient.
Simon : Oui, mais maintenant que j’y pense, il a dit un truc bizarre.
Sullivan : quoi ?
Simon : Que c’était comme mes vacances de Pâques à Charronna.
Sullivan hausse les épaules : Et alors ?
Simon : Charronna, c’est une maison de redressement pour filles dans le Nord de l’Italie ! Quand j’avais 19 ans, ils m’ont engagé deux semaines pour refaire la plomberie.

il rit Je peux vous dire que j’y ai vécu des expériences mémorables. Sullivan se penche et lui met les billets sous le nez.

Sullivan : Vous les voulez : oui ou non ?
Simon : c’qu’il a dit c’était ironique

alors que Sullivan s’apprête à ranger ses billets, Simon les lui arrache des mains…Oui c’était sûrement ironique.

Tour du groupe W Les Pères Noël escortent Largo et Céline dans la salle du conseil. Un homme en noir les y attend.

Fils Julius Walken: Largo Winch, Céline Joutra, quelle chance !

On referme la porte derrière eux et un Père Noël monte la garde.

Fils Julius Walken: Depuis le temps que j’attendais de vous rencontrer tous les deux. Vous vous demandez sûrement comment j’ai réussi à prendre d’assaut cette forteresse.
Largo : La question m’a effleuré oui.
Fils Julius Walken: Grâce à une négligence… pas du groupe W, bien sûr, mais… de Kal Falco. Il m’a suffi de pirater l’ordinateur de Melle Joutra pour obtenir tous les codes d’accès du bâtiment. La prochaine fois, pensez à sécuriser vos informations.
Céline baisse la tête : Je suis désolée.
Fils Julius Walken: Pas moi.

Il s’asseoit dans le fauteuil rouge de Largo… Avec ce nouveau projet qui vous unit, je ne pouvais pas mieux tomber. Et comme Mr Winch a eu l’intelligence de demander à ces chiens de garde d’oublier les deux derniers étages, on devrait être tranquille pour la soirée.

Largo : Et maintenant ?
Céline : Combien vous voulez pour nous laisser partir ?
Fils Julius Walken rit : Vous croyez que je fais ça pour du pognon. Oh vous êtes tellement naïve, ça en est touchant.
Largo : Alors qu’est-ce que vous voulez ?
Fils Julius Walken: Patience, Monsieur Winch. Le droit est une discipline fastidieuse soit, mais nécessaire… Alors chaque chose en son temps.
Un des pères Noël qui braque Largo recule un peu, prend une bible sur la table et la met devant largo : Posez la main gauche sur la bible et levez la main droite.
Largo : Pourquoi faire ?
Fils Julius Walken: Pour prêter serment devant Dieu. C’est un tribunal, Monsieur Winch. Vous et Melle Joutra êtes accusé de meurtre.

Regard étonné de la part de Largo.

Bunker.

Georgi : Ca y est moi j’ai fini les miens. Dix-sept candidats irréprochables possédant toutes les compétences requises. Et pour toi ?
Joy : J’en ai quatorze qui m’ont l’air correct.
Georgi : Traduction, absolument parfait.

Il retire ses lunettes… Je crois que ça peut attendre lundi matinpourleur envoyer les résultats

Joy : Non je préfère les envoyer immédiatement, comment ça, on en sera débarrasser.
Georgi : Il est presque neuf heures, tes amis doivent s’impatienter.
Joy : Oups, c’est vrai…. Les tiens aussi, non ? T’as bien un dîner, non ? Tu vas chez qui ?
Georgi : Dis moi toi d’abord où tu vas ?
Joy sourit et baisse les yeux : On est pitoyable….

Georgi a une lueur amusée au fond des yeux. C’est Noël et on a personne chez qui passer le réveillon.

Georgi : Moi, je vais le passer avec des enfants par ordinateur interposé…
Joy : Des enfants de ta famille ?
Georgi : Et du monde entier, grâce à mon site internet…

il remet ses lunettes et tapote quelques touches sur son ordinateur. Toutes les demi heures, je réactualise le chemin parcouru par Saint Nicolas pour que les enfants qui se connectent sur le net voit quand est-ce il arrivera chez eux.

Joy rit : En fait tu es un elfe du Père Noël.
Georgi : Ah ça n’a rien à voir avec le Père Noël, là il s’agit de Saint Nicolas. Le seul, le vrai. En général, je le fais tous les ans.
Joy : Je te savais pas aussi sentimental !
Le sourire de Georgi disparaît et son regard se fait sévère : Alors tu veux m’aider ?
Joy avec un sourire éclatant : Bien sûr que je veux t’aider !

Georgi sourit en retour. Il se penche vers elle : Bon, si t’as faim j’ai des plats surgelés qu’on peut se mettre au micro-onde.

Joy souriant : J’en ai l’eau à la bouche, rien que d’y penser ! Sauf qu’on a rien à boire pour accompagner.

Georgi se baisse, Joy le suit du regard étonné, une bouteille remonte, suivie peu après de Georgi, un grand sourire sur les lèvres.

Joy : Ah… de la vodka ?
Georgi sérieux, mais un peu moqueur: Ah moins que tu aies peur de ne pas tenir ?
Joy : De ce côté, fais attention, je tiens mieux que toi
Gi, toujours un grand sourire sur les lèvres et débouchant la bouteille : On va voir.

Salle du conseil.

Céline : Vous êtes malade, je n’ai tué personne.
Fils Julius Walken: Si vous êtes innocente, vous n’avez rien à craindre.
Largo : Est-ce que je peux savoir au moins qui on nous accuse d’avoir tué ?
Fils Julius Walken: tant que vous n’aurez pas prêté serment, vous ne saurez rien, Mr Winch ! Alors, jurez solennellement devant cette cour de dire la vérité toute la vérité, et rien que la vérité. Levez la main droite et dites je le jure.

Largo regarde la bible et puis se tournant vers Pot, déclare d’une voix ferme et décidée : _Il n’est pas question que je m’engage à quoi que ce soit avant que vous m’ayez dit qui on m’accuse d’avoir tué.

Fils Julius Walken: Ce n’est pas vous qui décidez Monsieur Winch. Répondez à la question : Jurez vous de dire la vérité.

Il fait un signe au Père Noël à la gauche de Largo. Celui-ci sort quelque chose et le frappe violemment par derrière (à la tête). Largo tombe et se rattrape à la table.

Fils Julius Walken: Je vous ordonne de répondre.

Le même Père Noël le frappe dans le dos. Largo perd un de ses appuis. Il est aussitôt frappé à la tête (par-devant cette fois) par une bonne droite. Il s’écroule sur le sol. Céline se baisse pour voir et l’aider à se relever, mais est aussitôt relevé et tirer en arrière par l’autre Père Noël. Le Fils Julius Walken s’est levé et s’approche de Largo, toujours à terre : _ Ici, c’est moi qui dicte les règles, je vous conseille de les suivre.

Jet. Sullivan somnole. Simon, walkman sur les oreilles et musiques assez forte, réfléchit. Il regarde sa montre, arrête sa cassette, enlève le casque de ses oreilles et prend le téléphone et compose un numéro. Ca sonne.

Penthouse. Gros plan sur le téléphone de Largo qui gît à terre, décroché.

Jet : Gros plan sur Simon, qui n’entendant que sonnerie, finit par raccrocher. Il est toujours aussi pensif et embêté. Gros plan sur Sullivan qui semble dormir. Simon soupire

Tour. Salle du conseil. Largo semble revenir à lui. Fils Julius Walken accroupit à ses côtés : _ Vous voulez que je vous donne le nom de votre victime, Monsieur Winch ? _ Oui. _ Julius Walken , ça vous rappelle quelque chose ? _ Walken Industry. _ Vous voyez quand vous voulez ! Largo tente de se relever.

Largo : j’ai jamais rencontré ce monsieur.
Céline : Je ne sais pas qui c’est !
Fils Julius Walken: Et du sang sur les mains en avez-vous déjà eu Winch,non ? Ca ne fait pas de vous un innocent.
Largo assis : Julius Walken n’a pas été assassiné. Il a mis fin à son existence.
Fils Julius Walken: C’est une fausse excuse.
Céline : oui, ils en ont parlé aux infos à l’époque. Il s’est suicidé.
Fils Julius Walken: après avoir été acculé à la ruine et laissé dans la misère. Après que l’entreprise qu’il avait fondé et qui comptait pour lui plus que tout n’aie été volé par ses ennemis, après que sa vie aie été détruite par le groupe W et par Kal Falco.
Largo : j’en suis désolé, mais nous n’y sommes pour rien ! la faillite de Walken Industry a été organisé par Nerio Winch et Ronald de Chelly. Et ils sont morts !.
Fils Julius Walken: Et leur emprise tyrannique sur le monde continue grâce à leurs héritiers et à l’aide omniprésente de la commission Adriatique qui les manipule.

Largo se relève. Fils Julius Walken aussi.

Largo : C’est ridicule, je n’ai jamais fait partie de la commission Adriatique… Vous êtes complètement fou !

ils se regardent dans le blanc des yeux !

Fils Julius Walken: Non… ne jouez pas à ce jeu là avec moi, je sais à qui j’ai affaire…
il regarde Céline : vous aussi, je sais qui vous êtes !... Et il est temps maintenant de payer pour tout le mal que vous avez fait. Vous avez brisé ma famille et vous avez poussé mon père à se suicidé.
Largo, un peu sonné par les révélations : vous êtes le fils de Julius Walken ?

Fils Julius Walken lui tourne le dos et repart vers le siège qu’il a annexé. Soudains il s’immobilise et sans se retourner déclare avec rancune : _ Votre famille a anéanti ma vie. Aujourd’hui, je vais prendre ma revanche et vous détruire à votre tour. Il jette un regard méchant et résolu vers Largo.

Salle du conseil.

Fils Julius Walken derrière le siège du président et le marteau : Mon père était un génie, un précurseur. C’est l’un des premiers à avoir deviné le formidable potentiel de la liaison informatique en réseau. Il était pionnier en matière de communication. Il était à l’origine d’une révolution qui aurait dû laisser des géants comme le groupe W ou Kal Falco sur le pavé, à des années lumières.

Un Père Noël garde l’entrée de la salle du conseil en fumant. Largo est maintenant assis dans le fauteuil normalement dévolu à Cardignac (devant la porte d’entrée et l’exact pendant au fauteuil rouge du président !) Et pour garder votre main mise, vous n’aviez qu’une seule alternative. : l’absorber ou l’écraser. Il fait les cent pas, sentencieux Il y a sept ans, la commission s’est intéressé à mon père et a voulu obtenir son adhésion par tous les moyens largo le visage dur, semble pensifComme il a toujours refusé, ils ont délibérément saboté son entreprise. Ils ont sapé les bases de son empire, de sa famille, jusqu’à ce que tout s’écroule. Et c’est la raison pour laquelle ce tribunal affirme que Julius Walken ne s’est pas suicidé comme on voudrait nous le faire croire, mais qu’il a été tué.

Largo : Ca n’a rien d’un tribunal !
Fils Julius Walken: silence.
Largo se lève : Tout ça n’est qu’un prétexte bidon pour alimenter vos délires. Vous ne pouvez pas être juge et bourreau à la fois.

Walken s’approche vivement et avec le maillet frappe. Puis hurle : Silence. Un Père Noël s’est approché et braque Largo sur la tempe.

D’une voix plus calme, Fils Julius Walken: Dans votre intérêt, rasseyez-vous.

Largo a un instant d’hésitation, puis il décide d’obéir.

Fils Julius Walken: Alors, Mr Winch ! Etes-vous à l’heure actuelle ou avez-vous été dans le passé membre de la Commission Adriatique.
Largo : jamais. Ni maintenant, ni avant.
Fils Julius Walken: mais vous avez connaissance de son existence !
Largo : Oui.
Fils Julius Walken: et concernant votre père. Vous reconnaissez que Nério Winch en a fait partie.
Largo : il y a longtemps. Mais il a quitté la commission quand il a pris conscience des objectifs qu’ils poursuivaient
Fils Julius Walken l’interrompant et ayant le plus grand mal à se maîtriser : Oui ou non ?
Largo : La commission l’a tué parce qu’ils les a combattu durant toute sa vie.
Fils Julius Walken: très bien, huissier, faites taire l’accusé.

Un père Noël s’approche. Mais Largo se repoussant un peu dans le fauteuil, lève la jambe, lui donnant un coup dans le visage et l’assommant. Puis d’un mouvement brusque il se lève, va vers l’autre Père Noël et le frappe contre la porte, puis contre la table, lui donnant plusieurs coups de poing. Le père Noël qui montait la garde ouvre la porte et est déstabilisé par un des autres Père Noël à qui Largo vient de lancer un coup de pieds… Ils tombent tous les deux à la renverse. Largo continue à se battre et à distribuer les coups aux deux Père Noël restant… Alors qu’il en train d’en étouffer un, trois armes (dont celle de Pot) se braquent tout à coup sur lui.

Largo : Rappelez vos gorilles sinon je lui brise le coup comme une brindille.

Silence. Puis Fils Julius Walken braque son arme vers Céline et tire juste à côté d’elle. Sans un mot, le visage dur, les lèvres serrées, regardant Largo droit dans les yeux, il déplace un peu son arme vers la droite… S’il tire à nouveau, Céline sera forcément touché au cœur. Il lève le sourcil pour son interrogation muette. Céline jette un regard éperdu vers Largo. Celui-ci comprend le message et relâche son otage (un peu brusquement, d’ailleurs) et ne tente plus rien...

Fils Julius Walken braque à nouveau son arme sur Largo, puis après un instant de silence où les regards s’affrontent : Huissiers en attendant que l’audience reprenne, ramenez les en cellule !... Que quelqu’un nettoie souvent…

Largo et Céline sont emmenés sans ménagement hors de la salle par quelques uns des pères Noël

Bunker. Joy s’est installée à côté de Georgi. Ils sont en train de manger.

Joy : Etonnant. Je reconnais que c’est pas mauvais pour du surgelé… un d’ces quat, il faudra que je t’invite chez moi pour te faire un bon petit plat cuisiné maison.
Georgi : Je serais carrément curieux de voir ça.
Joy : Si les bolchevik avaient goûtés à mes fettucinis au citron, la révolution d’octobre n’aurait jamais eu lieu…

Ils rient. Georgi vide son verre.

Georgi se resservant un verre : Je ne sais pas si j’ai bien compté, mais il me semble que j’en ai un d’avance.
Joy : Ah oui ?... Alors, je dois te rattraper !

Elle prend son verre, lui montre (comme pour trinquer) et le vide (elle a semble-t-il un peu de mal). Georgi la ressert.

Joy : T’es un drôle de phénomène, Georgi… Le grand Kerensky…Toujours habillé en noir…
Georgi mettant en avant sa manche : Ca c’est bleu.
Joy : Qui a toujours réponse à tout… qui est toujours imperturbable, toujours souriant

Ils trinquent et vident à nouveau leur verre. Ils rient un peu et Joy pensive demande :

Joy : Comment ça se fait que t’es encore seul ?
Georgi du tac au tac : Et toi pourquoi t’as pas d’homme dans ta vie ?
Joy ne répond pas tout de suite, puis avec un petit sourire en coin demande : Est-ce que t’es en train de me draguer ?
Georgi s’approche, la fixant droit dans les yeux : Ca te plairait que je le fasse ?

Joy ne répond pas, son visage est imperturbable. Ils sont toujours les yeux dans les yeux Le téléphone sonne. Agacée, Joy finit par jeter un regard noir aux ordinateurs et soupire : Encore un qui nous prend pour le bureau de renseignements !

Georgi : A part toi et moi, il n’y a que trois personnes à connaître ce numéro : Largo, Simon et Sullivan.

Joy penche la tête, sourit et fait rouler son siège jusqu’à l’ordinateur (celui à gauche de Georgi) et prend la communication.

Joy : Oh salut Simon. Regarde Giorgi, c’est Simon (le ton de sa voix a changé, il est plus désinvolte, beaucoup plus rapide)

Georgi a perdu son sourire, ses yeux sont pensifs.

Il rit : Qu’est ce que vous fabriquez encore dans le bunker. Vous êtes pas en train de faire la fête ?
Joy : On est dans le bunker parce que nous deux on n’a pas d’vie. Toi qui en as une ? tu veux nous la prêter ? Qu’on rigole un peu, pour une fois.

Simon sourit . Georgi vient près de Joy.

Georgi souriant : Alors Simon, quoi de neuf ?
Simon : Hé, elle a picolé, là.
Georgi imperturbable : Un peu.

Joy éclate de rire. Elle a l’air complètement ivre (ce qu’elle n’était pas avant que Simon appelle. Et elle n’a repris aucun verre !!)

Joy : Un peu trop.

Georgi et Simon sourit un peu plus.

Simon : Hé, dites moi j’ai eu Largo au bout du fil tout à l’heure. Y a à peu près un quart d’heures et il m’a dit un truc curieux. J’ai pas arrêté de le rappeler depuis, mais j’arrive plus à le joindre. Alors juste au cas où… je me demandais, si vous pouviez … jeter un œil… Pour être sûr que tout va bien
Georgi : On y va.
Simon : Tiens moi au courant.

Simon met fin à la communication. Joy pousse un soupir.

Joy : J’espère seulement qu’on ne va pas déranger le boss en plein action, si tu vois ce que je veux dire.
Georgi à sa place prenant son arme dit à Joy qui remet sa veste en cuir noire : Joy, je crois qu’il vaux mieux que tu restes là ! Les gamins attendent des nouvelles de Saint Nicolas
Joy : C’est ça, rêve ! S’il y a un problème, je ne vais pas te laisser !
Georgi inquiet : S’il te plaît. Tu es saoûle, Joy !
Elle se baisse pour prendre son arme et d’une main très sûre la réarme sous le regard étonné de Georgi : Et je peux redevenir lucide instantanément en cas de besoin. Moi aussi je contrôle.

Georgi sourit. Ils sortent.

Bureau de Sullivan, enfin je crois Largo et Céline sont attachés l’un à côté de l’autre.

Céline : Si on trouve pas le moyen de s’enfuir, ils vont nous descendre.
Largo : Ne t’en fais pas, j’ai discrètement fait comprendre à Simon que quelque chose ne tournait pas rond… c’est un malin, il va nous sortir de là.
Céline : Mais s’il arrive trop tard. Qu’est-ce qui se passe ?

Largo :… Il faut qu’on gagne du temps... Qu’on pousse Walken à s’embourber dans son histoire de procès ! Avec un peu de chances, il en a pour des heures.

Céline : Tu penses qu’on devrait coopérer ?
Largo acquiesce : Exactement.

Céline détourne la tête, peu rassurée semble-t-il.

Après un tout petit instant de silence, Largo ajoute : J’ai besoin de savoir où tu te situes par rapport à la Commission ;
Céline : Nulle part. J’en ai jamais entendu parler, non.
Largo en articulant : Céline. Maintenant, on en est plus au stade des cachotteries… Si on veut s’en sortir vivant, on doit se battre du même côté. Alors c’est le moment d’être honnête.
Céline : Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Que je fais partie de cette… commission Adriatique !
Largo : Non. Mais Kal Falco était l’ennemi juré de Nério… Et je me demande s’ils ne servent pas de couverture à la commission….

Il tourne la tête en direction opposée de céline. Puis après un bref instant de silence, reprend : Je pousse trop loin, je sais. Ca doit être la pression.

Céline prenant une brusque inspiration : Je suis exactement celle que tu penses Largo….

Ne sachant pas trop, comment le prendre Largo tourne lentement la tête vers elle.

Céline : Et je suis tombé amoureuse de toi dès la première seconde où je t’ai vu. Je ne peux pas être plus honnête.

Largo ne dit rien, mais il penche doucement la tête vers elle et au moment où leurs lèvres allaient se rejoindre, un Père Noël ouvre la porte, pistolet à la main…Les têtes s’éloignent vite. Le Père Noël s’appuyant contre le chambranle, d’un ton calme, commente : On va reprendre l’audience.


Ascenseur. Joy et Georgi sont face à face, très proche.

Georgi : Où est-ce que tu as appris à boire comme ça ?
Joy : Avec mon père…. Qu’est ce que tu crois ?

L’ascenseur s’immobilise soudainement, leurs corps se rapprochent un instant.

Joy : Qu’est ce qui se passe ?

La lumière s’éteint.

Joy : Oh non !
Georgi : Le téléphone, appelle la réception.
Joy : Pas de ligne…

elle essaie son portable…Et pas de réseau…

Elle soupire : ne me dis pas qu’on va rester coincé là-bas.
Georgi : Si et c’est pas un accident !

Salle du conseil. Fils Julius Walken:On a surpris vos amis dans l’ascenseur. Ils voulaient voler à votre secours, mais on leur a réservé une petite surprise…Quant à vous… il s’approche de Largo si vous tentez de vous échapper ou de vous en prendre à l’un de mes hommes, ils ont comme consigne de vous apprendre sur le champs. Il s’assit sur la table à quelques distances de Largo Est-ce que c’est clair ?

Largo opine : Très clair.
Fils Julius Walken: Alors, vous avez déclaré tout à l’heure que votre père a été assassiné parce qu’il s’était battu contre la Commission. Si c’est vrai, comment se fait-il qu’ils ne vous aient pas éliminé ?
Largo : Ils ont déjà essayé de me tuer à diverses reprises.
Fils Julius Walken: Mais ils vous ont raté à chaque fois.
Largo : exact.
Fils Julius Walken: c’est incroyable une chance pareille. Vous devriez écumer les casinos.

Ascenseur : Georgi fait la courte échelle à Joy.

Joy : Ca y est, j’lai presque.

Un clou tombe sur la tête de Georgi puis sur le sol. J’en ai plus que deux à enlever.

Georgi : C’est quoi ça ? Y a quelqu’un ?
Joy : Ah je sais pas c’qu’ils fabriquent ! .. Ahou ahou, fais moi descendre. vite !
Georgi s’exécutant : Qu’est-ce qui se passe ?
Joy : Ah la vache… Ils sont en train de la souder !
Georgi : J’ai l’impression que quelqu’un tient vraiment à nous retenir ici.

Salle du conseil :

Fils Julius Walken: Vous dîtes que vous n’êtes pas membre de la commission et pourtant vous vous compromettez avec une femme qui l’ait.
Largo : Vous mentez.
Fils Julius Walken: Vraiment ? Vous avez sûrement déjà entendu parler de Luka Ramer.

Céline ferme les yeux, en entendant cela.

Largo : Le magnat de la presse qui possédait plusieurs chaînes de télé…
Fils Julius Walken: et qui était membre de la commission.
Largo : et alors ?
Fils Julius Walken sourit et se levant : au cas où vous ne le sauriez pas, c’est lui qui a découvert les multiples talents de Melle Joutra.Elle est même devenue sa petit protégée… vous le saviez ça ?
Largo : … Non je l’ignorais… Mais ça ne veut pas dire qu’elle est elle-même impliquée.
Fils Julius Walken: Vous vous rappelez du sénateur William Jessup ? Il faisait partie de la commission
Largo : Oui.
Fils Julius Walken: et vous ne saviez pas nonplus que Melle Joutra a été sa maîtresse pendant plusieurs mois.
Largo : Non en effet, je n’étais pas au courant.
Fils Julius Walken: Etes vous toujours persuadé qu’elle n’est pas membre de la commission ?

Largo ne répond pas, Fils Julius Walken sourit.

Fils Julius Walken: Hé bien pourquoi ne pas lui poser la question vous-même ?... Oh à moins que vous ne connaissiez déjà la réponse.
Céline intervient : Oui, j’en suis membre.

Elle se lève. Et c’est une appartenance que je revendique fièrement. Largo baisse les yeux en entendant ça.

Céline : regardez le chaos auquel nous sommes confrontés à force d’avoir laissé notre monde aux mains d’une bande d’incompétents. Il est temps que ce qui possède à la fois la maîtrise économique et philosophique reprenne les rênes.

Elle passe derrière Largo et pose sa main sur son épaule, il se dégage.

Céline : j’avais pour mission de te convaincre de faire partie des nôtres. Mais je n’ai pas fait semblant d’être amoureuse, c’était réel… Et c’est toujours réel.

Largo détourne la tête de l’autre côté.

Fils Julius Walken: Je me suis peut-être trompé sur votre compte finalement.
Largo lève la tête : Vous me dégoûtez.
Fils Julius Walken: Non, c’est elle qui vous dégoûte… c’est elle qui est de l’autre côté de la barrière, du côté de vos pires ennemis.

Largo ne sent pas très bien en entendant ces vérités, il a du mal à respirer, (sa respiration s’est accélérée)Elle est complice du meurtre de votre père. Des gens qui sont prêts à tuer au nom du pouvoir… Un machine que rien ne peut arrêter et qui broie tout ce qui se trouve en travers de sa route… Et vous avez entendu ce qu’elle vient de dire, elle en est tellement fière qu’elle le revendique ! Depuis le début, elle essaie de vous embobiner. S’il le faut, elle vous tuera sans aucun scrupule… … Oui ou non est-ce qu’elle vous dégoûte ?

Largo crie : Oui !
Fils Julius Walken se recule sort une arme et remet un chargeur : Une seule balle… Vous dîtes que vous ne céderez jamais, que vous combattez vos idées et tout ce qu’ils défendent. Prouvez le.

Il lui tend une arme par le canon alors qu’une autre arme est braqué sur la tempe de Largo . Largo après un instant d’hésitation, la prend, se lève, la braque un moment sur Fils Julius Walken, ils se regardent droit dans les yeux. Puis lentement il se retourne vers Céline qui le regarde suppliant. Ils se regardent sans dire un mot.

Fils Julius Walken: Je vous préviens, soit vous la tuez, soit c’est moi qui vous tue.

Largo la braque, puis après un petit instant enlève le cran de sécurité.

Fils Julius Walken: qu’est ce que vous attendez Winch. Tuez là et prouvez à quels points vous détestez la commission.

Il ne peut résoudreà tirer et se retourne contre Pot. Il est aussitôt braqué par tous les père noëls.

Largo : Dites à vos hommes de poser leurs armes parterre. Tout de suite.
Fils Julius Walken sourit : Vous croyez vraiment que je vous aurais donné un flingue chargé ?
Largo : Hé bien peut-être que vous me dites la vérité ? Peut-être que c’est du bluff ?
Fils Julius Walken souriant : il n’y a qu’un seul moyen de le savoir. Il colle son front au silencieux et tend les bras.

Largo appuie plusieurs fois sur la détente. Malheureusement pour lui, il n’y avait pas de balles dans le chargeur.Fils Julius Walken lui prendl’arme par le canon.

Fils Julius Walken: Dommage, vous aviez presque réussi à me convaincre. Mais si vous aviez été vraiment contre eux, c’est sur elle que vous auriez tiré. Pas sur moi.

Il réarme son revolver.

Largo : Vous êtes aussi malsain et tordu qu’eux, vous seriez prêt à tuer des innocents pour obtenir ce que vous voulez.

Fils Julius Walken se maîtrise difficilement et s’éloigne précipitamment et va frapper avec son maillet. _ Après avoir écouté vos témoignages, ce tribunal va maintenant rendre son verdict. Statuant sur l’affaire Julius Walken, la cour reconnaît Largo Winch et Céline Joutra coupables de meurtre et demande la peine capitale. L’exécution aura lieu le matin de Noël. Puisse Dieu avoir pitié de vos âmes à tous les deux.

Ascenseur : Georgi a ouvert le panneau de commande et trifouille parmi les fils.

Joy : J’ai une idée, il faut provoquer un court-circuit avec la batterie de mon portable. T’as qu’à enduire les câbles de rouge à lèvres. Ca fera conducteur.
Georgi : Oh je vois que tu as bien appris tes leçons. Mais le problème c’est qu’il y a des gaines en plastique et que j’ai rien pour les sectionner.
Joy : Dans ce cas, il n’y a plus qu’une seule solution, le levier de contrôle manuel !
Georgi : C’est ce que j’essaye!
Joy lui prenant la lampe des mains : Tu veux que je t’aide.
Georgi montre à la main gauche: Il faudrait un ruban ou une ceinture pour attacher les câbles que je puisse glisser la main. Le levier est coincé en dessous. Si j’arrivais à l’atteindre, on pourrait ouvrir les portes à la main. Mais c’est tellement serré…
Joy : Bon tiens moi ça.

Elle lui refile la lampe, il la met dans la bouche pour éclairer la zone de travail tout en pouvant continuer à y trifouiller les câbles. Elle enlève sa veste, puis se tortille un peu pour enlever son soutien gorge (blanc avec de la dentelle). Georgi lui jette un regard étonné.

Joy : Ca, ça ira ?
Georgi : Toi tu as trop regardé McGyver !

Bureau :

Fils Julius Walken: Vous allez rester là jusqu’à demain, en attendant la sentence. Vous n’avez qu’à méditer sur vos erreurs passées. Trois de mes hommes seront postés devant l’entrée… donc inutile d’y penser…. Oh et on a pris soin d’enlever tous les objets dangereux qui étaient dans cette pièce. Juste pour votre propre sécurité.

Les lèvres de Largo s’étirent en un petit sourire sarcastique. Fils Julius Walken s’en va et les Père Noël aussi. Aussitôt la porte refermée, Largo se tourne vers Céline.

Céline : ne t’attends pas à me voir implorerton pardon. J’assume tout.

Largo détourne la tête et va voir près de la porte. Il essaye de voir à travers la petite port. Puis il se retourne vers elle.

Largo : Ca fait longtemps que tu fais partie de la commission ?
Céline : Ca fait deux ans. C’est Luka qui m’y a fait entrer.

Largo s’est dirigée vers une étagère et y ouvrent des tiroirs malgré ses mains liées dans le dos.

Largo : et comme t’as rencontré le sénateur Jessup ?
Céline : C’était une mission d’entraînement.
Largo : Je vois d’ici le type d’entraînement... C’est au lit que tu fais signer les contrats.
Céline : Je fais l’amour quand ça me plaît, avec qui je veux ! Jessup était un homme de pouvoir, immensément riche, pour moi c’est le meilleur des aphrodisiaques… C’est la première chose qui m’a plu chez toi quand je t’ai rencontré.
Largo : Il les ont assassiné. Jessup et Ramer sont morts. Ils les ont tués pour les empêcher de parler.
Céline : c’était malheureusement une chose nécessaire.
Largo : et s’il décide de te tuer… hein ? Tu diras aussi que c’était nécessaire.
Céline : Il faut qu’on trouve le moyen de sortir. Tu as dit que tes amis nous aideraient, mais ils ne sont pas venus. Alors c’est à nous de se débrouiller pour sortir.
Largo : On est moins nombreux qu’eux et puis surtout on est pas armé. Alors si tu as une idée, c’est le moment ou jamais d’intervenir.

Ascenseur :

Joy : Qu’est-ce que tu fais là-dedans. Tu creuses un canal…
Georgi : Cet ascenseur est un autre exemple de la médiocrité devos concepts technologiques.
Joy : Je te promets d’envoyer une lettre de plaintes au bureau de l’équipement si jamais on sort un jour.
Georgi : Oh onva sortir … T’as dit que tu ferais un dîner… Pas question que tu y échappes…
Joy : Hmm… Oui mais à ce rythme là, on risque de mourir de faim. Pourquoi tu ne me laisse pas faire, j’ai le bras plus fin !

Georgi s’écarte un peu (mais maintient toujours les fils) pour que Joy puisse y glisser le bras.

Georgi : Tu y arrives ?
Joy : J’y suis presque, je crois… … Ca y’est là!
Georgi : Vas y doucement ! Fais la coulisser…
Joy : Ca va ?
Georgi : c’est ça, c’est ça… presque… continue…

Bureau. Un Père Noël compose un code et ouvre la porte du bureau où sont enfermés Céline et Largo. Il braque son arme sur Céline : _ Où est-il ? A ce moment là, Largo repousse violemment la porte. Le Père Noël s’effondre. Céline lui donne quelques coups de pied. Largo regarde dans le couloir, il n’y a personne, il referme la porte.

Lentement, deux grandes mains aux ongles courts écartent [de l’intérieur] les portes de l’ascenseur. Une fois, ça fait, Joy se met dans l’encadrement prête à tirer.

Bureau. Largo fouille le père Noël. Et y trouve un petit coupe papier. _Je l’ai, viens là.

Les couloirs étant déserts et ne présentant pas de danger, Joy sort d’un saut, suivie de Georgi (l’ascenseur est bloqué un peu plus haut que le sol). Ils courent précipitamment vers la droite. La jupe de Joy (mini jupe argentée) est très courte et on se demande comment elle arrive à bouger autant avec !!!

Bureau. Dos contre dos, Largo coupe les liens de Céline

Armes au poing, Georgi et Joy pénètrent dans la cage d’escalier

Largo, arme dans la main droite sort avec précautions du bureau, tenant, Céline par la main. Ils sont presque devant la salle du conseil. Largo fait signe d’attendre et franchit les quelques mètres (et dont l’intersection des couloirs) et ouvrent brutalement la porte, son arme en avant, Il n’a même pas jeté un regard pour voir si les couloirs de sa droite et de sa gaucher étaient déserts !!!et découvre que la salle est vide. Etonné, il jette quelques regards dans tous les recoins, puis se résout à l’évidence et se relève, et se retourne et découvre toutes l’équipe de Fils Julius Walken derrière lui. Il les braque aussitôt. Mais Fils Julius Walken tientCéline et braque une arme sur elle .

Fils Julius Walken: Lâchez votre arme. Sinon je la tue !
Largo : Vous allez la tuer de toutes manières.
Fils Julius Walken: Oh vous allez pas la laisser mourir pour sauver votre peau. Vous êtes trop chevaleresque pour faire une chose pareille !
Largo : Peut-être moins que vous ne croyez !

Fils Julius Walken enlève son cran de sécurité puis met l’arme sous le menton de Céline.

Fils Julius Walken: C’est ce qu’on va voir !

Ils se défient du regard pendant quelques instants. Personne ne fait rien.

Fils Julius Walken: Posez votre arme, sans faire de gestes brusques.

Largo hésite puis du coin de l’œil il voit Joy et Georgi arrivés à la rescousse sur sa gauche sansfaire bruits. A ce moment là, il acquiesce et cesse de braquer les méchants. Il s’accroupit et pose lâche son arme sur le sol

Fils Julius Walken: Et maintenant, reculez, là encore sans faire de gestes brusques.

Largo se relève et se recule un peu, les Père Noëls s’avancent. Alors qu’un père Noël se baissait pour ramasser l’arme de Largo. Joy d’un coup de jambe l’assomme, récupère l’arme en plein vol et tire devant elle blessant à l’abri. Fils Julius Walken ayant desserré sa prise sur Céline, celle-ci en profite pour lui échapper et se baisse contre le mur un peu plus loin se faisant toute petite. Joy se met à couvert tout en lançant l’arme récupéré à Largo que celui-ci attrape au vol et tombe à terre sur le dos. Georgi intervient à son tour dans la danse. Largo roule sur le venter et tire. Fils Julius Walken est touché. La boule à neige de Noël devant le sapin est elle aussi touchée et se brise, libérant l’eau. Un par un, les père Noël tombe touché. Fils Julius Walken est le dernier à s’écrouler.

Céline étonnée, regarde le carnage, mais ne bouge pas. Largo se relève. Joy et Georgidélaisse le pan de mur qui leur servait de protection et font quelques pas en avant pour contempler le tableau.

Joy : Joyeux Noël.
Georgi : Une année qui se termine dans la grande tradition.
Céline se relève et s’approche, Largo n’a pas bougé, ne s’est pas précipité à sa rencontre, ne fait pas un geste vers elle : Je te dois la vie… Je n’oublierais pas ce que tu as fait.

Une sonnerie retentit dans la salle du conseil. Largo est le premier à aller voir (il n’a rien dit à Céline), suivit par Georgi et Joy après un rapide regard sur le carnage dans le couloir

Largo : Allô.
Simon : Ah quand même !

Largo (on sent dans le ton de sa voix qu’il est sonné) : salut Simon… Joy regarde Georgi et sourit en entendant Simon et son ton indigné

Simon : Je savais bien qu’à force d’appeler partout, je finirais par t’avoir… Au fait est ce que Joy et Kerensky ont fini par te retrouver.
Largo : Oui… Ils sont arrive pile à temps pour m’aider à résoudre un petit problème…
Simon : Tant mieux… Donc tout va bien ? Ca roule…
Largo : Comme sur des roulettes, et toi, commence s’annonce ton réveillon ?…

Céline s’approche doucement et reste à la porte à regarder le spectacle, triste.

Simon : Oh trop bien… regarde

Sur le grand écran apparaît une image du jet. Simon assis tenant par l’épaule une jeune femme sexy déguisée en mère Noël.

Simon : Avec Tania, on a déposé le père Sullivan à Berlin et après on est allé à Rome pour récupérer sa frangine (

dans le champs apparaît une jeune femme, copie conforme de l’autre et vêtue pareille)… qui est sa jumelle. Et maintenant, on est en route vers le paradis ! Les trois autres sourient au tableau et à la bonne humeur de Simon…

Largo : On te revoit pas avant un bout de temps ? …Alors ça y est il faut croire que la malédiction de Noël est levée.
Simon : Oh oui c’est clair… Et avant qu’on ne poursuive notre voyage, Tanya, Ariana et moi, on voulait vous dire.

Ils entonnent Merry Christmas Les sourires s’accentuent chez ceux restés au sol.

Simon : Ah c’est la fête. Et vous aussi, on veut vous entendre chanter… allez, allez, tout le monde…

Ils se regardent tous les trois et toujours souriant entonnent en chœur la chanson. Céline jette un dernier coup d’œil sur ce tableau idyllique dont elle est exclue et s’en va doucement sans faire de bruit. A travers la porte, Largo voit sa silhouette s’estomper et il s’arrête de chanter. Joy et Giorgi, eux, n’ont rien remarqué et la finisse (Georgi d’ailleurs lève son arme sur happy new year…)

Simon : Allez je vous embrasse mes amis…

Commission Adriatique :

Céline : Je n’ai pas réussi… les choses ne se sont pas déroulées comme je le pensais… Il éprouve une haine envers nous que je ne soupçonnais pas.
Femme blonde : Vous nous avez tous réuni ici aujourd’hui pour nous dire que vous avez échoué ?
Céline : Pour l’instant, mais ce n’est que partie remise !

FIN

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