Le Souffle Du Passé (TV) - Transcript

GREAT NECK, LONG ISLAND, Largo, Simon et Joy passent un bon moment dans le parc où a été dressé le buffet du mariage d'Évelyne et Rick, un ami de Largo et Simon rencontré sur l'île grecque de Santorin sept ans plus tôt…

Largo et Simon expliquent à Joy comment cet été de leur rencontre était une époque merveilleuse… pendant que Largo grignote des fraises et se lèche les doigts et que Joy sirote son champagne…

L : C'était il y a 7 ans, bien avant le groupe W, on était libre à l'époque. Aucune responsabilité, aucun souci, et pas un rond, c'était le bonheur… et on pensait que ça durerait… Quelle naïveté !
S : Ouais, vous avez pris un sacré virage, toi le groupe W et Rick à la tête d'une boite de consultants informatiques…
L : Ouais, et pourtant il disait qu'il ne se ferait pas avoir par le système. Sa seule ambition, c'était d'engloutir des packs de bière et de faire la bringue tous les soirs !
S : C'était un peu aussi notre ambition…
Largo et Simon en chœur : ET T'AS MAL TOURNÉ !
J : Vous deviez être de fameux rigolos tous les trois…
L : En réalité on était quatre…
Joy : Qui est le 4e ?
Simon et Largo, rêveurs, en chœur : ASTRID! CARACTÈRE D'ACIER, CHARME DE DÉESSE !
J : Quoi ? Vous étiez tous les deux amoureux d'elle ?
S : Ça t'étonne ?
J : Plutôt, oui : vos goûts sont très différents question filles.
Largo et Simon en chœur : S : Ah oui ? / L : Ah tu crois ?
J : Ah oui.
Joy à Largo : Toi, ton genre c'est l'inaccessible beauté glacée…
S : Et moi ?
J : Les filles faciles !
S : Tu veux rire ! D'abord, j'aime tout. Et puis Astrid Weiss, c'est une autre dimension !
Largo : Aaah oui…

Joy connaît la femme de réputation…

J : Astrid Weiss, ce serait pas la journaliste qui a été impliquée dans un scandale l'année dernière ?
L : Oui c'est elle. Elle a écrit un article dénonçant un fonctionnaire de l'agence pour l'environnement soit disant corrompu…
S : Mais le type s'est avéré être innocent.
J : Ah oui, je m'en souviens, elle s'est trouvé un faux témoin.
L : Oui. Elle a perdu son travail, sa carrière stoppée nette, c'est triste… J'espérais qu'elle viendrait au mariage…
S : Elle doit vouloir rester cachée…

Un serveur fait semblant de laisser tomber un verre, il se baisse pour le ramasser et arme une petite bombe qu'il fixe sous la table d'honneur où trône la pièce montée… pendant que Rick rejoint le trio un peu plus loin.

R : Ahh si vous saviez à quel point je suis heureux de voir vos sales têtes ici…
Largo et Simon en chœur, selon une habitude visiblement bien réglée : TU T'EN RELÈVERAS PAS !
R : Joy, n'est-ce pas
J : Oui, enchantée et félicitations !
R : Ravi de vous rencontrer…

Rick à Largo et Simon : Vous êtes toujours entourés de jolies femmes à ce que je vois…

Arrivée d'Astrid :

A : Rien de nouveau sous le soleil ?!

Largo, Simon et Rick la portent immédiatement en triomphe

L/S/R en chœur : ASTRID, REGARD D'ACIER, CHARME DE DÉESSE, ELLE NOUS TIENDRA TOUJOURS EN LAISSE !
Rick : J'en reviens pas que tu sois venue !
A : Encore heureux !

Mais Paul, le témoin, vient interrompre les retrouvailles.

Paul : On attend le marié pour le discours…

En s'éloignant, le témoin glisse à Rick qu'il a déposé le paquet à l'accueil de l'hôtel, à son nom…Astrid a entendu…

L à Astrid : C'est bon de te revoir
A : Ahh, Largo, tu es superbe.
L : Merci…

Largo voit passer le serveur, il l'appelle pour prendre une coupe de champagne pour Astrid mais l'homme fait le sourd et s'éloigne vers la lisière du bois… Largo est intrigué… mais il n'a pas le temps d'y réfléchir davantage car une énorme explosion ravage tout. Tout le monde se trouve balayé par le souffle… la pièce montée a volé en éclats et le cœur retombe au milieu des corps qui ont eux aussi fait un beau vol plané…

GÉNÉRIQUE.

Simon, Joy, Largo et Astrid se relèvent péniblement au milieu des décombres et des corps… Simon passe un bras autour des épaules d'Astrid… tandis que Largo, après avoir vérifié que personne d'entre eux n'était blessé fonce après le serveur qui s'éclipse…

L : Simon, Joy, occupez vous des blessés…. Eh vous, attendez…

Poursuite Largo/Serveur jusqu'au bois… Largo réussit à rattraper le type mais au moment où il l'empoigne un coup de feu retentit et le gars s'effondre dans ses bras, mort.

DANS LE HALL DE L'HÔTEL, pendant que la police interroge tout le monde et justement Largo, Simon est assis avec Astrid sur les marches, il a encore le bras autour de ses épaules.

Joy donne toutes les infos dont elle dispose à Kerensky : il s'agissait d'une bombe radiocommandée, Largo n'était sans doute pas la cible vu que la bombe était sous la table où se trouvaient les mariés et c'est sans doute le serveur qui l'a placée là…

Largo sort de l'interrogatoire, Astrid s'éclipse et monte dans sa chambre…

S : Elle est encore sous le choc…
L : Je sais ce qu'elle ressent !

Largo explique à Joy qu'en fait les flics l'ont interrogé sur le témoin, Paul Moquet, plus que sur Rick.

Joy, voyant que les flics confisquent les appareils photos se dépêche de transmettre par téléphone les photos que Simon a prises avec son appareil numérique, juste à temps… Puis c'est le tour de Simon d'être appelé pour être interrogé.

AU GROUPE W Sullivan se fait presser par Cardignac

S : Largo vient juste d'assister au meurtre d'un vieil ami, l'heure est mal choisie pour le forcer à prendre une décision !
C : L'heure est toujours très mal choisie avec lui… Pourtant il a finalisé l'accord avec l'Aérospatiale en trois jour et le premier satellite a été lancé la semaine suivante !

Et Cardignac vante les mérites de l'Agence spatiale chinoise, beaucoup plus avantageuse selon lui.

Sullivan demande à y réfléchir, ça lui paraît intéressant…

À L'HÔTEL, Largo frappe à la porte de la chambre d'Astrid pour prendre de ses nouvelles… Elle le reçoit sur le pas de la porte… elle est a l'air défaite, mal dans sa peau…

L : Je suis venu prendre de tes nouvelles…
A : Ça peut aller…
L : Astrid… je sais que c'est très dur pour toi. On est sous le choc, nous aussi…
A : Moi, c'est au delà de ça ! J'étais angoissée de vous retrouver à ce mariage… J'ai cru que ça me rappellerait nos bons moments ensemble mais il a eu cette… Je n'aurais jamais dû venir ici…je veux m'en aller tout de suite…

Astrid craque, elle essaye de s'enfermer dans sa chambre mais Largo l'en empêche en repoussant la porte…

L : Non, non non non! Attends, Astrid, ne t'en vas pas! je sais que quand tu souffres tu te caches, je ne l'ai pas oublié.

Astrid ressort sur le palier.

A : Tu ne sais rien de moi, Largo. Tu crois me comprendre parce qu'on a passé un été ensemble à Santorin ? La vérité c'est que toi, moi, Rick et Simon sommes des étrangers les uns pour les autres.
L : Là, je te suis pas ! D'accord, j'admets que nous avons changé, mais…
A : Il y a bien quelqu'un qui a tué Rick, et pourquoi ? Tu n'en sais strictement rien et je l'ignore moi aussi. Peut-être que quelqu'un le détestait, peut être qu'il fréquentait des criminels ou qu'il vendait de la drogue…
L : J'espère que tu plaisantes ?!
A : Ne sois pas naïf, tous tes amis ne sont pas des saints… et même ceux que tu penses connaître !
L : Je suis désolé, mais là franchement tu te racontes des histoires !
A : Hhh, ça je l'attendais ! Comme d'habitude, je fabule !
L : Non, je ne faisais pas allusion à cette affaire !
A : Non, bien sûr ! Je maquille une fois encore les faits, hein !
L : Ce n'est pas ce que je dis ! Astrid…
A : Largo… Santorin, c'est derrière nous ! Nous ne sommes plus du tout les mêmes individus qu'on était à l'époque.
L : Très bien… On va repartir sur New York ce soir. Si tu veux, on peut te déposer à l'aéroport.
A : Merci… j'ai une voiture garée dehors, je repartirai plus tard à Washington…

Largo et Astrid esquissent un geste pour s'embrasser, se retiennent et finalement Astrid rentre dans sa chambre, sur un dernier regard, pendant que Largo ravale son baiser d'un superbe mouvement de pomme d'Adam…

AU SIÈGE de la BeneDeutsch Aérospatial, à Bruxelles, ça chauffe aussi, Zoltac, le patron des poseurs de bombe, engueule au téléphone Lila (qui est à l'hôtel de Great Neck) parce qu'elle a descendu Pierre et que par son cadavre les flics vont pouvoir remonter jusqu'à eux… et parce qu'elle n'a pas encore récupéré "le paquet".

DANS LA LIMOUSINE qui ramène Largo, Simon et Joy à New York, l'ambiance est morose, voire tendue… Largo digère le point de vue d'Astrid, Simon n'est pas d'accord avec cette théorie et Joy, au milieu d'eux observe en silence…

L : On aurait dû faire notre propre enquête là-bas, pour découvrir ce qui s'est passé.
J : Largo, tu devrais laisser la police faire son travail. Je sais bien que Rick et toi vous étiez amis, mais…

Largo désabusé : Ah oui, tu crois? On n'a jamais vraiment su qui était Rick, si j'en crois Astrid. D'ailleurs, selon elle, aucun de nous ne se connaît vraiment.

S : Attends, elle est sous le choc, c'est normal…
L : C'est possible oui, mais notre rencontre sur Santorin ne date pas d'hier. le temps qui passe transforme les gens. Nous sommes tous différents aujourd'hui.
S : Eh, faut pas généraliser, vieux. Moi j'ai l'impression d'être toujours le même qu'il y a sept ans !

Largo incrédule : Vivre avec le groupe W ne t'a pas changé ?

S : Non, pas d'un poil.
L : Et l'argent non plus ?
S : Je rencontre plus de femmes riches, c'est tout.
L : Sois un peu honnête, avoue que l'Astrid d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celle d'hier !

S: exaspéré : Je l'avoue, t'es content ?!

L : Et si tu veux mon avis, c'était pareil pour Rick.
Simon criant : OK

Joy reçoit un appel de Kerensky : il a reconnu Paul Moquet le témoin sur les photos, c'est un agent de la DGSE.

L : Qu'est ce que Rick trafiquait avec un espion français?
S : C'était son témoin, en plus ! Il était peut être pas au courant.
J : Et peut être qu'Astrid n'avait pas tort. Le grand Rick était un inconnu pour vous les gars… mais sûrement pas pour elle.

Largo demande à Charlie de faire demi-tour et de les remmener à l'hôtel…

À L'HÔTEL, Astrid s'apprête à partir… Au moment de régler elle repense à ce que Paul a dit à Rick à propos du paquet et elle demande le paquet au réceptionniste, comme si c'était Rick qui le lui avait laissé. Lila arrive au même moment… elle commence à sortir un flingue pour s'emparer du paquet tandis que le réceptionniste alerte son chef qui lui demande de livrer le colis aux flics. Arrivent juste au bon moment Largo Simon et Joy… Lila voyant trop de monde rentre son flingue et se tire… Astrid veut ouvrir le paquet en expliquant à Largo que c'est Moquet qui l'a donné à Rick… Mais Joy s'interpose

J : NON, c'est peut-être une autre bombe !

Aussitôt Largo et Simon bondissent pour empêcher Astrid de soulever le couvercle de la boîte, mais Astrid reste calme… et déterminée.

A : Relaxe, laissez-moi faire…

Et elle fait doucement glisser le couvercle. On découvre des piles de billets…

S : Waouh !
L : Je me demande dans quoi Rick était mouillé…

CHEZ LARGO, Simon, Largo, Joy et Astrid échangent leurs impressions.

L : Pour quelle raison un agent secret français donnerait une demi million de dollars à Rick ?
S : Ah ah, c'est un sacré cadeau de mariage !
J : Selon moi, ça ressemble beaucoup à un pot de vin… mais pour quel genre de service…
S : Ils se sont connus comment Rick et Paul Moquet?
A : Ils jouaient au foot ensemble, je crois…
L : Tu te souviens, à l'hôtel, tu disais qu'aucun d'entre nous ne savait qui était le vrai Rick. Qu'est-ce que tu voulais dire ?
A : Je sais que tu crois et que tu as toujours cru que Rick était un type droit. Mais il y a une de ses facettes que tu ignores. Il s'est retrouvé une ou deux fois impliqué dans des arnaques.
S : Comment tu sais ça, toi ?
A : Il a eu quelques problèmes de business. Deux de ses anciens collaborateurs l'avaient accusé d'avoir détourné de l'argent. Ils ont abandonné leurs charges avant le procès, mais Rick a frôlé la prison.
Largo stupéfait  : Rick ?
A : Oui. Il répétait tout le temps qu'il se fichait de l'argent. Mais il aimait bien vivre, les belles voitures, les grandes maisons, les habits… ils était forcé de traficoter pour ce payer tout ce luxe.
S : C'est pas le Rick que je connais.
A : Simon, je t'en prie, regarde-toi juste une seconde. Toi aussi tu criais sur tous les toits que le fric ne comptait pas pour toi…
S : J'ai pas changé depuis.
J : Mais oui bien sûr ! Tu sais bien que tu adores acheter tout ce qui est à la mode.
S : C'est n'importe quoi !
J : Si tu veux… Et ta nouvelle caméra ? et ta nouvelle chaîne Hi-Fi, ta voiture, tes 15 paires de chaussures…
S : Ça c'est différent… j'ai les pieds extrêmement sensibles. C'est rare les bonnes pompes, ça part vite, j'en use beaucoup alors…Oh et puis zut, ça va hein, je rentre chez moi !

Et il sort.

A : Le temps a fait de nous des étrangers, c'est triste mais c'est vraiment ce que je crois…
L : Si tu veux. Alors comme ça Rick avait besoin d'argent. Je me demande ce qu'il avait à vendre pour qu'un barbouze lui offre 500 000 $ !
J : C'est une bonne question, il faut la poser à Kerensky.

Plan ascenseur du haut en bas du building du Groupe W… Joy et Largo descendent AU BUNKER retrouver Kerensky… qui a réussi à retrouver l'origine des billets : le compte d'un agent de la DGSE à NY. Par ailleurs il a découvert que la société de Rick prenait l'eau de toutes parts. Quant au serveur, il travaillait sous le nom de Pierre Drolet, un faux nom, il n' a pas d'empreintes, ses doigts ont été brûlés à l'acide… mais Kerensky a piqué un programme informatique aux Services secrets qui est capable de lire ce qu'il reste sous les brûlures d'acide…

J : Je suis sûre que comme par hasard tu as pu en faire une copie…
K : Un écolier aurait réussi. La caméra digitale de Simon est en mesure d'atteindre une résolution suffisante, il suffit donc de prendre quelques photos du cadavre et le tour sera joué.
L : Mais il faut d'abord entrer dans la morgue… pour jouer ce tour.
K : De toute façon y'avait rien à la télé ce soir… VEINARD !

Pendant ce temps, Simon raccompagne Astrid à la PORTE DE SA CHAMBRE D'HÔTEL

S : On y est, voilà ta chambre .
A : C'était une journée affreuse pour moi. Elle a été moins dure grâce à toi, tu es adorable, merci.
S : Y a pas de quoi… Dis, tu es sérieuse quand tu dis qu'on est devenus des étrangers ?
A : C'est en tout cas ce que je ressentais envers Rick, pas envers toi…
S : Bonne nouvelle. Parce que tu sais, moi, j'ai toujours pensé que tu étais la personne la plus merveilleuse que j'aie eu l'occasion de croiser.
A : C'est un beau compliment.
S : Je le pense vraiment… Bonne nuit
A : Toi aussi.

Simon embrasse Astrid sur la joue et, sous la force d'une attraction mutuelle, ils se donnent un long baiser sur les lèvres avant qu'Astrid ne repousse Simon.

A : Qu'es-ce qui nous prend ?
S : J'en sais rien mais c'est très agréable
A : Oui, j'adore ça aussi mais…
S : Quoi ?
A : C'est simplement qu'après tout ce qui s'est passé aujourd'hui je ne suis pas sûre d'être tout à fait prête pour d'autres complications.
S : Très bien, je sais aussi rester simple.
A : Rien n'est compliqué pour toi , hein?
S : Non
A : Je crois qu'il vaut mieux aller se coucher.
S : Bonne nuit (petit baiser sur les lèvres) Fais de beaux rêves.

Le téléphone de Simon sonne au moment où la porte se referme, on devine que c'est Largo qui convie Simon à une virée à la morgue.

S : C'est curieux, j'étais sûr que c'était toi !… La morgue ???!!!

Coup de fil de Zoltac à ses hommes pour leur demander de faire disparaître le cadavre afin d'éliminer les pistes, vu que la police a déjà les billets…

À LA MORGUE, Largo et Simon entrent par effraction par une fenêtre et se faufilent dans les couloirs en papotant à mi-voix…

S : De voir tous ces cadavres, ça me refroidit, moi…
L : Ça ne sera pas très différent d'un conseil d'administration.

Bruit de chasse d'eau dans les parages…

L : Chuuut…
L : Alors, Astrid va mieux ?
S : Oh oui, elle va beaucoup mieux maintenant.
L : Bien joué, Roméo !
Simon, vantard : Tu sais, là, j'ai retrouvé la vraie Astrid, la femme passionnée, sensuelle, tout ça, s'est réveillée sous mes lèvres…
Largo, le ton froid : Inutile, ça ne marche pas…
Simon, fier de son coup : Ah que si, regarde-toi, tu bouillonnes à l'intérieur !
Largo agacé: Concentre-toi !

Approche d'un employé dans le couloir…

S : Eh, t'as entendu ?
L : À gauche, vite !

Ils se planquent dans l'entrée d'une salle le temps de laisser passer le gars, puis reprennent leur chemin et leur petite conversation… et le ton monte à chaque riposte !

S : Ça t'agace, hein, qu'il puisse se passer un truc entre Astrid et moi ?!
L : Y a pas de danger, elle n'est pas idiote.
S : Ah bon, tu veux dire qu'à Santorin elle était idiote ?
L : Il ne s'est rien passé entre vous là-bas.
S : Ben ça aurait été le cas si tu nous avais as collé au train comme une mauvaise odeur !
L : Ah très drôle ! Dans mon souvenir, c'est toi qui nous collait au train… et la mauvaise odeur c'était celle de tes pieds !
S : Oui, bon, ça va; c'est pas le moment de jouer les coqs pour les beaux yeux d'Astrid !
L : Alors rentre tes ergots!
S : Et ferme ton bec, toi !

Ils arrivent dans la salle de dissection où attendent les corps… le ton redevient complice…

S : Ah merde, ils sont tous morts !
L : C'est le genre de soirée qui fait réfléchir, pas vrai ?!… Tu prends cette allée, moi je prends celle-ci.

Ils regardent les étiquettes des sacs…

L : Voilà notre homme.

Simon remarque des écarteurs et il les manipule.

S : À quoi ça sert ces trucs?
L : J'en sais rien et j'ai pas envie de le savoir…

Largo ouvre le sac, en regardant du bout des yeux… Simon, n'en mène pas beaucoup plus large

S : Ah… ah la vache… il a l'air… très mort .
L : Tu trouves ? Vas-y, sors lui la main !
S : Ah non non non, il t'a claqué dans les bras, ça crée des liens… tu… tu dois le faire toi !

Largo attrape le bras comme s'il prenait un serpent bien visqueux…

Largo dégoûté le regard braqué sur le côté: Qu'est ce que tu attends, dépêche toi de prendre des photos, il est tout froid !

Et la discussion repart sur un ton plus badin…pendant que Simon prend les photos…

S : J'aurais pu avoir une histoire avec Astrid à Santorin, tu le sais, ça ?
Largo, l'air de douter : Hmmmm ouais…
S : Oui, oui, exactement, je l'ai pas fait parce que je savais… le pouce là… je savais que tu étais amoureux d'elle !
Largo, réveillé : Eh minute! C'est moi qui me suis abstenu parce que je ne voulais pas te blesser ! Je l'ai fait pour préserver notre vieille amitié et ton ego démesuré !
Simon, titillé : Attends ! Tu plaisantes! C'est moi qui soignais le tien ! Bon ça y est j'ai terminé, tu peux... ranger.

Et juste comme Largo referme le sac et s'essuie les mains sur la poitrine de sa veste, l'air d'avoir mis les mains dans le caca… quatre types à l'air louche débarquent…

L : On peut vous aider, Messieurs ?
S : Je suis désolé, l'heure des visites est terminée.
1er gars : On travaille au Funérarium, on a un corps à déplacer…
Simon qui regarde les santiags du type : Ah ouais ? Et on engage les cow-boys chez les croque morts maintenant ?
1er gars : Qu'est-ce que vous faites ici exactement ?
S : Une sorte d'accompagnement thérapeutique…
L : Ça les distrait !
Et Largo braque une lampe chirurgicale sur les types : On fonce !

Castagne, échanges de coups de feu…les types s'emparent du corps et filent…

Largo qui s'était planqué derrière une armoire s'époussette et plonge la main derrière un chariot pour relever Simon par le col de son blouson …

S : Waouh, il s'en passe des choses dans cette baraque !

Les deux hommes se regardent avec un sourire complice et Largo prend Simon par le cou en le tirant contre lui, d'un geste bien viril de potes inséparables…

À BRUXELLES, Zoltac écoute le compte rendu des types de la morgue

Zoltac : …Quel genre de complication ?
1er type : On est tombés sur deux types bizarres, je suis sûr qu'il étaient là pour le macchabée mais on les as devancés..

Zoltac leur demande d'éliminer le dernier lien à leur arrivée à Bruxelles …

AU GROUPE W, pendant ce temps, Joy et Astrid papotent devant une table basse équipée de jus de fruits, fruits, et autres amuse-bouche en attendant le retour des deux lascars… Astrid picore une fraise…

J : T'as des contacts un peu partout …
A : Oui et pas mal d'entre eux ne sont pas du bon côté du terrain. Je parie qu'on en a quelques uns en commun…
J : C'est Simon qui t'a dit que j'étais à la CIA ?
A : Il n'a pas eu besoin de me le dire, j'ai l'instinct du reporter…
Joy intriguée et amusée : Ça se voit tant que ça, c'est vrai ?
A : Hmmm J'ai le sentiment que tu aimes bien que les gens connaissent cette histoire… Ça leur donne un petit frisson et ça ne te déplait pas…

Joy sourit, percée à jour….

J : Alors je peux savoir ce qu'a dit ton informateur ?
A : Apparemment Rick a passé plusieurs mois en Asie cette année pour affaires. Il a fait quatre séjours à Pékin.
J : Oh on commence à en apprendre un peu plus…

Puis elle regarde sa montre et commence à tourner en rond…

A : Ne te fais pas de souci, ils vont revenir…
J : Tu n'imagines pas à quel point ces deux-là sont doués pour se retrouver dans le pétrin.
A: Oh si, je le sais… Tu aimes beaucoup Largo, hein Joy ?
J : Je travaille pour lui.
A : Ça ne t'empêche pas d'apprécier l'homme… beaucoup…

Regard de Joy qui fuit…

A : Que penses-tu de Simon ?

Joy, très vite, souriante, heureuse de changer de sujet : Il est… comment dire… orgueilleux, plein de vanité, prévisible et peu fiable…

A : Peut-être, mais il est toujours là quand on a besoin de son aide… Est-ce que tu le trouves sexy ?
J : En fait… je ne me suis jamais posé cette question !… J'en déduis que Simon était celui que tu désirais le plus ?
A : J'étais amoureuse des deux et en fait je crois que ce que je ressentais pour l'un et pour l'autre était complémentaire… J'ai hésité, mais je n'ai pas pu les blesser…
J : Ou détruire leur amitié !
A : Oui, c'est exact…

Elles sont interrompues par le RETOUR DE LARGO ET SIMON, encore excités par leur aventure…

L : Ah, vous êtes là, les filles !
S : Mission accomplie.
L : Mais on n'était pas les seuls à s'intéresser à Pierre Drolet. Quelqu'un avait envoyé des affreux chercher le cadavre.
J : Sûrement le même qui l'a fait tuer…
S : Oui, mais on s'est occupés d'eux… Il reste quelque chose à manger ?

Et Simon pioche une fraise qu'il déguste en regardant Astrid avant de se lécher les doigts…

L : Kerensky étudie les empreintes, c'est ça l'essentiel.

Simon, qui a dû constater que ses doigts ne sont pas nickel :

S : Je crois que je devrais aller prendre une douche, je dois en avoir besoin…

Et immédiatement Largo attrape la perche tendue, la tension remonte immédiatement

Largo, l'air sérieux : C'est pas nouveau, tu sais !
Simon, le regard noir : Ah t'es très drôle !
Largo, provocateur : Puisqu'on a quelques heures à tuer, je vais faire visiter les lieux à Astrid…

Et comme il tend la main, Astrid répond à son invitation et se lève, tout en jetant un rapide coup d'œil à Simon. Simon tente de récupérer le coup, maladroitement, l'air extrêmement malheureux

S : Justement je voulais le faire… j'attendais d'avoir pris ma douche.
Largo, ravi d'enfoncer le clou : Ne t'en fais pas… je vais la soigner aux petits oignons.

Et il sort avec Astrid devant un Simon complètement vaincu… Joy compte les points…

Simon, rageur : Ouais, je vois clair dans son jeu !
J : T'es en train de perdre ta lucidité, Simon…
S : Il y a des fois où je pourrais l'étrangler ce type !
Joy, moqueuse : Ohhh, la lutte est rude… ça sent la testostérone dans le coin !
S : Eh, dis, tu es mal placée pour cracher dessus. C'est plutôt un bon stimulant pour toi, ça te donne ce petit charme triomphant… Bon je vais prendre ma douche .

Largo fait visiter la SALLE DU BIG BOARD à Astrid, il reste près du fauteuil devant la porte alors qu'Astrid va s'accouder sur le dossier du fauteuil présidentiel…L'atmosphère est d'abord badine…

A : Waouh, je suis très impressionnée !
L : J'ai encore du mal à y croire… Je me demande souvent…
A : … Si tu as fait le bon choix ?Oui, moi aussi j'ai ce problème…
L : Si tu veux on peut en discuter…
A : Tu en as envie, j'en suis sûre.
L : Il y a une chose qui…

Et là Astrid se tend comme un arc, elle est immédiatement sur la défensive.

A : Vas-y, lance-toi et vide ton sac ! Demande-moi pourquoi j'ai bidonné mon article ! Je croyais juste que j'allais sauver le monde, les rivières dans le Maine étaient gravement polluées, les politiciens se tournaient les pouces et pendant ce temps on empoisonnait des centaines de pauvres gens ! Un type de l'environnement empêchait toute réaction. Cet homme avait déjà été accusé pour toucher des pots de vin, pour fermer les yeux, et cette ordure continuait son trafic, alors j'ai décidé de le coincer en beauté…

Largo détourne le regard…

A : Qu'est-ce qu'il y a  ?… Tu veux me l'entendre dire, c'est ça ?! J'ai trahis tout ce que je défendais, et j'ai piétiné tous les grands principes auxquels je croyais…
L : Non, je ne pensais pas du tout à ça… je t'ai téléphoné après cette histoire… tu ne m'a jamais rappelé, pourquoi ?
A : Je sais bien ce que tu pensais de moi, je sais que tu me mettais sur un piédestal
L : Astrid, c'est n'importe quoi ! nous sommes amis!
A : Non, tu ne m'as jamais vue comme une personne, j'étais une sorte d'idéal à tes yeux alors comment te regarder en face après toute cette histoire ?! J'avais déjà du mal à me regarder en face, alors…

Largo se rapproche lentement d'Astrid…

L : Très bien, c'est vrai, peut-être que je t'ai idéalisée, mais jamais je ne t'ai jugée. Je me moque des erreurs que tu as pu commettre. Ce que j'ai toujours aimé en toi est toujours là, ton intelligence, ta compassion, ton humanité, ton esprit… Ces qualités sont réelles en toi. Ce sont elles et tout ce que tu es que j'aimais quand on était à Santorin… et c'est encore ce que j'aime aujourd'hui !

Et Largo embrasse Astrid qui le tient par la tête et le cou…

L : Ça fait longtemps que nous aurions dû faire ça !

Il s'embrassent de nouveau profondément avant de se serrer dans les bras l'un de l'autre…

De leur côté, Simon et Joy descendent dans le COULOIR MENANT AU BUNKER

J : Tu sais, je commence à saisir pour Astrid et toi. Elle a de la profondeur, et ce n'est pas ce qui t'attire chez une femme en général. Mais je comprends pourquoi tu es amoureux d'elle, et du coup j'en apprends sur toi.

Simon reste muet, renfrogné

J moqueuse : Oh drôle de garçon !

Ils entrent dans le Bunker

K : J'ai parcouru les fichiers d'Interpol et j'ai découvert que Pierre Drolet s'appelait en réalité Pierre de Smet, un membre actif du groupe de terroristes belges "Action extrême". Le plus intéressant, chez ce monsieur, c'est sa sœur, Lila de Smet.
S : Eh c'est la jolie serveuse du mariage, je l'avais déjà repérée…
K : Sache que ta jolie serveuse est spécialiste en explosifs. Elle a une affection toute particulière pour les bombes à shrapnel…
S : Et elle fait pas de sentiments, elle aurait tué son propre frère pour le réduire au silence !
J : Elle a le sens de la famille, cette dame.

Comme Lila et Pierre travaillaient en freelance, Joy propose de comparer les lignes téléphoniques de Rick, Pierre et Lila pour voir qui avait un lien avec les trois…

K : C'est une idée intéressante mais ça risque de demander un peu de temps… de toute façon je n'ai rien de mieux à faire dans ma triste existence…
J : De mon côté je vais demander de l'aide à Astrid, elle a pas mal de contacts dans ce genre de milieu activiste.
Simon, dans un soupir résigné : Oui… mais j'ai peur qu'elle soit pas libre…

Dans le COULOIR À LA SORTIE DE LA SALLE DU BIG BOAD, Largo et Astrid sortent décontractés, Largo a passé son bras autour des épaules d'Astrid.

A: Merci pour la visite et.. pour le reste aussi...
L : Ce fut un plaisir!

Arrivée de Cardignac qui leur court presque après pour les arrêter….

Cardignac, sans un regard pour Astrid : Euh Largo, puis-je vous parler une minute ? C'est au sujet des dernières offres faites par l'Agence spatiale chinoise, Sullivan ne vous a rien dit?

L : Il m'en a parlé, oui… euh, Michel, je vous présente Astrid Weiss.

Cardignac du bout des lèvres : Enchanté.

Puis très vite : Non, parce qu'ils sont prêts à faire des concessions, baisser les taxes, limiter les contraintes, c'est l'occasion d'ouvrir la porte de leur industrie spatiale. C'est l'aubaine, ça peut nous rapporter des millions de dollars!

Largo, qui trouve l'endroit et le moment mal choisi : Oui… je vous rappelle et on en en reparle, d'accord ?

Et il fait mine de reprendre sa route, mais Cardignac l'agrippe pour le retenir…

Cardignac insistant : Le grand conseil tient beaucoup à cet accord, Largo ! Sachez que leurs poignards sont déjà aiguisés au cas où vous diriez non.

L amusé : Ça ne m'étonne pas d'eux… je vais… je vais y réfléchir !

Et il reprend sa route en passant de l'autre côté d'Astrid pour de nouveau la prendre par l'épaule.

Astrid, qui regarde Cardignac s'éloigner de toute la vitesse de ses petites jambes, aussi ridicule qu'une locomotive poussive emportée par son propre poids… : Il travaille pour toi… pourquoi ?

Pas de réponse de Largo.

Lorsque Largo et Astrid rejoignent le BUREAU DE LARGO, Simon et Joy y sont déjà, Simon s'est approprié le fauteuil du patron et il tourne nerveusement sur le siège. Lorsque Largo entre, Simon se fige en se cramponnant au bureau… la tension est à son comble entre les deux mâles. Visiblement, Largo n'apprécie pas de voir son pote à sa place, s'amusant avec son mobilier…

Simon, le regard noir et le ton agressif : Alors, la visite était sympa ?

L : On a eu l'occasion d'échanger deux ou trois idées…

Les deux hommes se défient du regard, la provocation est réciproque tandis qu'Astrid a le regard qui va de l'un à l'autre.

Astrid reçoit un coup de fil d'un de ses informateurs…

A : Lila de Smet a ouvert une boutique à Bruxelles, il a quelques mois de ça… j'ai réussi à avoir son adresse. On part quand ?
L : Toi, tu ne vas nulle part !
A : Écoute, c'est mon enquête, c'est moi qui ai eu le tuyau et puis sans moi vous ne saurez pas où la trouver. Et je te rappelle que j'ai couvert des raids aériens au Liban, j'ai traversé des champs de mines en Bosnie… et ça ce sera juste une gentille promenade dans un jet privé de luxe.

Largo semble vexé par l'image de son confort…

Largo, sèchement : Je vais prendre une douche.
Simon, fielleux : J'allais t'en parler.. T'en a besoin, toi aussi !

DANS L'AVION, appel vidéo de Kerensky

Il a trouvé un appel commun à Rick, Pierre et Lila : Vladimir Zoltac

L : Et il sort d'où?
K : C'est le chef de la sécurité de la à Bruxelles.
L : BeneDeutsch Aérospace… j'ai déjà entendu ce nom quelque part…
K : C'est cette compagnie qui est chargée de construire tout ce qui est système de guidage pour nos satellites.
J : À Bruxelles… juste dans la ville où vit Lila de Smet
L : La Chinese Space Agency…
A : Pékin…
S : Dites, il faut que j'achète un décodeur ou quoi ?
L : Rick était en train de monter une affaire à Pékin. La Chinese Space Agency a commencé une grosse opération de séduction sur le Groupe W pour qu'on lâche le programme européen de lancement de satellites et pour qu'on accepte de les rejoindre
J : Et Zoltac, quel rôle il joue dans cette histoire ?
S : Je propose qu'on aille poser cette question à Lila, peut être qu'elle pourra y répondre.

Dans la ZONE INDUSTRIELLE DE LIÈGE, Bruxelles… Au moment où le quatuor sort de voiture, des coups de feu éclatent… Largo reste en retrait avec Astrid à la demande de Joy tandis que Joy et Simon sortent leur flingue et font le coup de feu contre les 4 types déjà rencontrés à la morgue… Ces derniers s'enfuient en bagnole.

Le quatuor visite le hangar et trouve le corps de Lila… et des documents en train de brûler dans un grand bidon.

Ils réussissent à en tirer quelques uns des flammes.

S : On dirait des schémas techniques…
J : C'est les plans d'un détonateur et probablement celui de la bombe du mariage…
L : Et ça, c'est quoi ?
J : C'est un plan pour une bombe… et pas une petite, croyez moi !

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AU BIG BOARD… les affaires suivent leur cours en l'absence de Largo.

ADF : Où en sommes nous avec le contrat spatial chinois ?
C : Ah, et bien j'ai pris la décision de poursuivre les négociations avec les chinois sans l'aval de M. Winch. Après tout je suis le meilleur négociateur du groupe et j'ai l'intention de prouver à M. Winch que son accord avec l'aérospatiale européenne est une aberration financière.
Autre ponte : J'ai entendu dire qu'il y avait des difficultés à trouver un bon consultant spécialisé pour étudier la proposition finale des Européens…
ADF : Vraiment ? Je me demande pour quelle raison…
C : Ce n'est peut être pas étranger au fait de les avoir avertis gentiment qu'ils ne pourraient plus traiter avec le Groupe W si jamais ils acceptaient ce travail…
ADF : Michel, vous êtes vraiment un méchant petit garçon !

Dans le jet qui vient d'atterrir… grand conseil de guerre du quatuor plus Kerensky en ligne vidéo…

K : Ce sont deux schémas de détonateurs. Le premier est celui de télécommande de la bombe qui a été utilisée lors du mariage, et le second me semble être celui d'un détonateur spécifique, le genre de gadget qu'on utilise pour abattre des avions…
L : Ou… des fusées ?
K : Ou des fusées.
S : Qu'est-ce que Rick vient faire là-dedans ?
A : Sa compagnie est spécialisée dans la facture de composants électroniques, peut être qu'il traitait avec des sociétés d'aérospatiale.
K : J'ai vérifié mes sources et je peux affirmer que Rick a contacté des dizaines de sociétés s'occupant d'high tech à Pékin.
L : Vérifie qu'il n'y en a pas une qui emploie Vladimir Zoltac.
K : On lui donne la main et il prend le bras…Nous y voilà, j'ai une compagnie dont le nom est Simtec qui semble traiter avec la Chinese Space Agency. Elle lui vend des composants électroniques…
J : Et je parie que Zoltac est inscrit dans leur beau livre de compte même s'il travaille pour la BeNeDeutsch !
L : Il est à la BeNeDeutsch uniquement pour cacher une bombe dans un de nos satellites et pour rien d'autre.
J : Bien sûr, ils font en sorte que l'on impute l'échec du lancement à la fusée européenne…
L : Ce qui mettra l'Aérospatiale européenne dans un sacré embarras. Adieu les petits satellites. Tous les clients potentiels iront chez d'autres pour les lancer et où iront-ils ? Chez les chinois. Et la Simtec décrochera des contrats pour des milliards de dollars…
S : Oh une seconde les gars, là je crois que j'ai décroché !
J : On reprend. Rick était au courant que Paul Moquet était chargé de la sécurité à l'Aérospatiale européenne. Par ailleurs ses affaires avec la Simtec l'ont amené à découvrir qu'ils projetaient de saboter le lancement européen. Il a donné cette information à Moquet contre un demi million de dollars.
A : Alors quand la Simtec a découvert que Rick les avait doublé ça a fait boum.
S : Incroyable ! J'étais persuadé que Rick était un type bien !

Largo pensif : Un type bien qui a réussi à duper pas mal de gens on dirait.

K : Il y a quelques heures de cela, le satellite a été chargé à bord d'un camion et selon toute vraisemblance, il serait en route pour l'Agence spatiale européenne au Havre… Oh oh Houston, je crois que nous avons un problème…
L : Quoi ? Une de plus ?
K : Les entrepôts de l'Aérospatiale du Havre sont remplis de carburant pour fusées. S'il y a du grabuge et que Zoltac se met à paniquer il risque de faire sauter sa bombe et provoquer une catastrophe majeure.
S : Il faut qu'on arrête le camion avant le Havre
K : Si j'en crois mes calculs, vous pourrez avoir une petite chance de les intercepter près de… la ville d'Arras.
L : En route !

Le quatuor quitte l'avion pour la voiture… Largo est au volant, lunettes de soleil sur le nez Astrid à côté de lui, Simon et Joy à l'arrière, Kerensky est passé en liaison téléphonique…

Ils attendent sur un PARKING D'AUTOROUTE

L : Kerensky ?
K : Le semi-remorque sera là d'une minute à l'autre. Le conducteur a été contacté, il va prétexter une vérification de l'arrimage du satellite.

Un convoi exceptionnel approche…, le camion porte l'inscription BeNeDeutsch Aérospatiale

L : Je les vois, ils arrivent.
S : Ah non, il a un camion citerne rempli de fioul… (Au camion, en supplique :) Va te garer ailleurs!!!

Le convoi s'arrête juste à côté du camion citerne… D'une voiture noire qui le suivait descendent les 4 types du hangar et Zoltac.

1er type : Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi on s'arrête ?

Largo, toujours dans la voiture, retire ses lunettes

L : OK les gars, allons-y ! (À Astrid :) Tu restes ici hein !
A : D'accord.

Joy vérifie son chargeur avant de sortir de la voiture. L'équipe se planque derrière un camion de voitures garé là.

1er type : Il a reçu un appel du dépôt, il faut qu'ils vérifient l'arrimage.

Zoltac : On doit repartir maintenant, qu'ils se grouillent un peu !

Simon, planqué entre deux voitures sur le camion : On ne bouge plus !

Largo se montre, sans armes , les bras le long des hanches, face à face avec Zoltac, style duel de western…les deux hommes se toisent…

L : Zoltac, dites à vos gorilles de lâcher leur arme, s'il vous plait… et au ralenti !

Les malfrats, surpris, commencent à sortir doucement leurs armes…

Zoltac : Eh, relaxe, vous avez le satellite. Ça vaut beaucoup plus cher que moi et mes hommes…
L : Je veux qu'ils déposent leur arme au sol, doucement.

Ils s'exécutent sous la menace de Simon. Joy reste planquée derrière des bidons.

Zoltac esquisse un geste pour prendre quelque chose dans sa poche, qu'il sort doucement…

S : STOP !

Zoltac poursuit doucement son geste et sort un petit boîtier… en appuyant sur un bouton.

Z : Du calme… je viens de … je viens d'armer le détonateur qui déclenchera l'explosion du satellite, c'est une précaution nécessaire… cette bombe peut très facilement faire exploser ce camion citerne, il suffit que j'appuie sur ce bouton, alors je vous propose un marché : Moi et mes gars, on s'en va et tout le monde reste en vie.
L : Pour quelle raison vous faites ça ?
Z : Parce que je suis un capitaliste convaincu, le profit m'intéresse, le mien surtout… Je soigne ma petite entreprise, voilà tout. On a beaucoup de points en commun M. Winch…
L : Libre à vous de le croire !

Soudain, les types ramassent leurs flingues… et la bataille fait rage. Joy et Simon livrent bataille sur le camion de voiture. Ils descendent chacun deux gars. Pendant ce temps, Largo règle son compte à Zoltac, à la main… Il commence par bloquer la main qui tient le flingue… quelques coups bien appliqués et pour conclure, un bon crochet du gauche… et un coup de boule qui lui éclate le nez. Puis il ramasse la télécommande tombée à côté. Zoltac essaie de ramasser son flingue mais Joy arrive et lui écrase la main du pied : Vas-y essaye !

Simon les rejoint alors que Largo agite la télécommande d'un petit air triomphant. Simon la lui prend des mains…

S : Et voilà… Alors ? C'est ça la télécommande  ? Alors si j'appuie sur ce bouton ici…

Largo et Joy en simultané immédiat limite panique : EH! / NON !!!

S : Du calme, j'allais pas le faire…


Toujours sur le PARKING, après arrivée de la police sur les lieux… Joy s'entretient avec le chef de la police… et Astrid a pris place entre Largo et Simon, son regard va de l'un à l'autre…

A : C'est votre lot quotidien, ce genre de petits exercices ?
S : Eh…
L : Ouais, on ne peut plus s'en passer
A : Je suis impressionnée, alors vous êtes deux héros au quotidien ?!
S : Eh oui, et tu connais l'avantage d'être un héros ?
A : Dis-moi…
S : C'est lui qu'a la fille…
A : Oh… on a un petit problème, parce qu'il y en a qu'une seule ici… et elle doit choisir entre deux merveilleux héros…

Elle les regard tous les deux puis tourne le dos et part négligemment en jetant :

A : Je te garderai toujours dans mon cœur….

Les deux hommes se ruent derrière elle pour savoir de qui elle parle… elle les prends tous les deux par le cou et ils s'éloignent, Astrid les bras autour du cou de ses deux mâles, eux le bras autour de la taille de leur Dame…

A : Vous êtes mes deux héros…
S : Oh ça me rappelle un film, pas vous?
A : Oui, je crois… ils sont amis à la fin non ?
L : Ouais, il nous reste Santorin..
S : Ah Santorin, notre île magique…
A : Pour une fois le héros n'aura pas la fille et pourtant j'en connais une merveilleuse pas si loin de vous…
Largo et Simon en chœur : Ah ouais ?!

Dans L'AVION QUI LES RAMÈNE À NEW YORK, Largo et Simon sont en liaison vidéo avec John Sullivan alors qu'ils font une partie de (glub je suis pas douée en jeu de société, celui où le tapis vert forme des pointes en v, avec des dés…).

JS : Cardignac jure ses grands dieux qu'il n'avait aucune idée de ce que mijotait la Cimtec.
L : Vous le croyez ?
JS : Il est odieux mais je ne le sens pas crapuleux à ce point.
L : Il doit se sentir un peu embarrassé
JS : Ah ah ah au contraire, il raconte à qui veut l'entendre que sans lui la machination aurait réussi et qu'il a sauvé l'Aérospatiale européenne
Largo, amusé : Quoi ? Vous pensez qu'il le croit vraiment ?
LS : ah ah oui, il va demander une médaille ahahah
L : Rien d'autre à part ça ?
JS : Si, je vous souhaite une bonne nuit.

Largo et Simon poursuivent leur partie d'un air absent… Simon pose ses jetons en rêvant… Quant à Largo, il ne regarde même pas le résultat de son lancer de dés… En fait, leur regard plane sur Joy endormie…

Joy sent leur regard sur elle et ouvre un œil : Quoi ???!!
Simon et Largo en chœur, pas convaincus pour deux sous : Rien…
Simon, l'air de rien : Ah… six !

Et ils replongent dans leur partie, toujours ailleurs…

FIN

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